Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Par Schopenhauer, la recherche du bonheur gérée par le « cerveau des émotions » !

    « Relativiser avec Schopenhauer »

    Le philosophe s'est penché dans son œuvre sur cette insatiable quête du bonheur, lequel se dérobe à chaque fois qu'on croit atteindre la plénitude que l'on s'était fixée comme horizon. Petit guide de réflexion avec Céline Belloq dans son livre, "Lâcher prise avec Schopenhauer". Premier extrait.

     Le bonheur viendra demain

    Nous conjuguons le bonheur au futur, en le plaçant dans la satisfaction à venir de désirs porteurs de promesses. Par exemple, nous souhaitons pour être heureux rencontrer l’âme sœur, avoir un métier épanouissant, acquérir une maison confortable, faire des enfants, etc. Nous imaginons tous très tôt l’objet de notre bonheur, ce que nous devrons « obtenir » pour pouvoir nous dire heureux. Le bonheur nous est donc d’abord « promis » par la vie

    Nous passons souvent des années à préciser nos objectifs et à nous efforcer de les atteindre : argent, conjoint, maison, mais aussi aventures, records, exploits, etc.

    Cependant, une fois ces objectifs atteints, de nouveaux apparaissent : voyager, déménager, créer, développer de nouveaux talents, faire réussir scolairement ses enfants, avoir plus de temps pour soi, etc. Les premiers objectifs ne promettaient-ils pas pourtant un sentiment de plénitude, ne devaient-ils pas suffire à nous rendre heureux ? Apparemment pas, soit parce que la plénitude promise n’est finalement pas au rendez-vous, soit parce qu’elle n’a pas duré. Le bonheur est insaisissable, toujours à venir, semblable à une illusion d’optique. Lorsque nous nous approchons de lui, il s’évanouit pour se reconstituer aussitôt à l’horizon. Nous avançons alors d’espoir en espoir, ne nous épargnant aucun effort. Éblouis par les promesses du nouvel objectif, nous ne voyons pas la folle énergie dépensée à chaque fois. D’illusion en désillusion, nous devrions conclure que rien n’est finalement digne d’être l’objet de nos aspirations. Nos efforts vains devraient nous inspirer le plus fort dégoût : comment avons-nous pu croire que la vie pouvait être appréciée, qu’on pouvait en profiter, voire être heureux ? Au lieu de cela, nous en concluons follement que : « C’est cela vivre, aller de l’avant ! » Mais vers où ? Cette « avancée » est-elle seulement une progression vers quelque but important ?

    Elle pourrait être au fond éternelle si la mort n’y mettait un terme, car elle n’a pas de finalité : nous pouvons nous donner indéfiniment une multitude de buts, sans cohérence les uns avec les autres. Ce constat devrait nous confirmer l’absurdité d’un tel cheminement, fait de sueur et d’espoirs déçus. Mais la force d’une nouvelle illusion est à même de nous faire oublier le côté fastidieux et dérisoire de notre folle course-poursuite.

    « Voilà donc, en somme, l’enseignement que chacun retire de sa vie : c’est que les objets de ses désirs ne cessent pas d’être illusoires, inconstants et périssables, plus propres par suite à lui apporter du tourment que de la joie, jusqu’au jour où enfin le fondement même tout entier, et le terrain sur lequel ils s’élevaient tous, s’écroule, et qu’alors l’anéantissement de sa propre vie lui confirme, par une dernière preuve, que toutes ses aspirations et tout son vouloir n’étaient que folie et égarement. » (M.C.V.R., « De la vanité et des souffrances de la vie », p. 1336.)

     Questions Vitales

    Choisissez un désir récurrent chez vous (désir de nourriture, désir sexuel, désir de reconnaissance…). Voyez-vous les exigences auxquelles vous vous soumettez pour ce désir (avant, pendant et après sa réalisation) ?

     N. B ’est-ce pas ainsi que la « Société de consommation » s’est épanouie ? !

    Que la Société « Toujours plus » s’est construite et fonce t. p. vite vers la catastrophe ? !

    Ne retrouve-t-on pas  l'expression sous-entendue par H. Laborit  ou par Brel "Chez ces gens-là, on ne pense pas, … !

    Monsieur Henri Laborit ne se faisait guère d’illusions !

    Il notait dans  « Biologie et structure » (P. 90 Idées NRF) :

    La vraie mutation, le début de l’ère nouvelle que certains nous chantent, apparaîtra le jour où le stade de l’homo faber que nous n’avons point encore dépassé, même complété par celui de sa symbiose avec l’homo mercantilis qui domine actuellement la planète, fera place au stade de l’homo sapiens que nous n’avons pas encore atteint.

    Nous ne l’avons pas encore atteint parce que, jusqu’ici, trop occupé à consommer, nous n’avons point encore appris à penser.

    Sans doute, depuis les premiers archantropes, l’homme  en tant qu’homme a-t-il fait semblant de penser. Mais il a surtout appris à consommer … ! ! !

    (Jusqu’à une relecture de ce livre, j’utilisais le terme « homo sapiens » pour caractériser les « dits hommes » !

    (Sur Internet : le squelette le plus ancien d’Europe,  l’Archantrope)

    Quelques lignes après, il ajoute : « Le fait essentiel demeure : l’homme, depuis peu, fait de la recherche pour la recherche, pour le seul plaisir de connaître, de se situer dans l’Univers …. Et un nombre sans cesse croissant … … … …

    … L’homme moderne est encore un tube digestif avant d’être un cerveau … ! ! !

    N. B. L’évaluation comparative (de 2005) de notre génome et du chimpanzé aboutissant à une différence voisine de 1 % et donc à l’évocation de l’étiquette de « bonobo boosté », est-elle démesurée ? !

    Pierre Payen (Dunkerque)

     

     

     

  • Des questions d'enfants sur la vie, la mort, les hommes, etc. !

    Un dialogue et des questions pleines de bon sens de Titine et Lily posées à Papa !

    Titine, la plus petite, allant à la maternelle, commence : Dis Papa :

    « Pourquoi il faut toujours respirer, manger, boire, dormir, etc. ? »

    « Et pourquoi il y a continuellement le jour et la nuit, la lune et le soleil qui arrivent et repartent, les  saisons ? »

    Lily, qui fréquente le collège, continue : « Dis Papa :

    Mon professeur nous a expliqué que tout ce qui paraissait solide, dur, était plein de petits trous ou de vides, et n’était qu’un assemblage de petits trucs tournant constamment entre eux ?

    Il a même dit que tout était presque « cyclique » !

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Et la vie ? Elle est aussi cyclique ou pas ? »

    Suivent des réponses embarrassées …

    Lily : « Ila même dit que s’il n’y avait pas des écosystèmes …, la perpétuation de la vie ne serait pas possible dans un milieu fermé ; que nous mourrions tous asphyxiés par manque de place ! Il nous a raconté qu’il avait entendu à la TV, en 2010, Yves Coppens (un spécialiste …) expliquer qu’il estimait à environ 80 milliards le nombre des naissances des hommes depuis leur arrivée sur Terre ! ! ! »

    Titine : « Moi, ce que je trouve injuste, idiot, c’est que les parents sont contents de faire  des enfants, que tout commence dans le calme et la douceur ; et que les vieilles personnes, elles doivent souffrir, parfois des années, avant de mourir. Et même que parfois on les conserve inanimées comme des légumes pour rien ! »

    « Pourquoi, Papa, on fait exprès …pour que les gens, ils continuent à souffrir pour rien alors qu’ils voudraient mourir, alors qu’ils le réclament tous les jours ou qu’on les pique pour qu’ils ne puissent plus râler ? »

    « L’autre fois, à la TV, il ya eu une méchante Dame qui a déclaré (Elle devait s’appeler « La Mère Boutin ») que l’autre dame qui était défigurée (Une Madame Sebire), elle n’avait pas à se plaindre ! Qu’elle devait être contente d’être en vie ! ». « Tu parles ! Et en compagnie de cette sorcière ! ! ! »

    « Qui c’était cette créature qui ressemblait à la Mère Carabosse ? ! Tu crois qu’elle peut voler, pénétrer dans la maison la nuit et nous ensorceler ? »

    « Et puis, ce vendredi soir, sur la 5, alors que tu regardais l’émission sur l’euthanasie, tu as vu ce Monsieur à la mine qui faisait peur et qui racontait que les soins palliatifs avaient tout résolu ? Eh bien moi, plutôt que de vivre avec lui, je préférerais me suicider ! Na ! Tu crois que le Diable ressemble à lui ou pas ?»

    BON, ECOUTEZ LES ENFANTS, il est tard, hier vendredi, vous avez veillé, le Monsieur vous a fait faire des cauchemars. Il est reparti. Vous n’avez plus rien à craindre. Ces démons ne peuvent plus traverser les murs et les vitres de ces nouvelles maisons !

    Donc, ça suffit pour aujourd’hui ! Au lit ! Et bonne nuit les Petites !

    On en reparlera demain !

    Lily : NON ! ATTENDS PAPA ! JUSTE ENCORE UNE QUESTION ! SINON JE RISQUE D’AVOIR ENCORE UN CAUCHEMAR !

    « Bon, OK ! Mais dépêche-toi ! »

    « En Histoire, on vient d’étudier le Moyen-âge et l’inquisition.

    Il paraît que les Inquisiteurs, au nom de Dieu et avec l’accord du Pape, pouvaient torturer des gens pour rien ! Ils pensaient aussi que la Terre était plate et le centre du Monde ! Et ils brûlaient ceux qui n’y croyaient pas ! Tu ne crois pas que les deux personnes dont on parlait pourraient un jour, s’ils en avaient le pouvoir ou la possibilité, si on se retrouvait seules avec eux, ils pourraient recommencer leurs folies au nom de leur Dieu ? »

    « Bien sûr,  ils en rêvent peut-être parce Satan les inspire … mais il suffit de s’en méfier. L’Eglise ne les soutient plus autant, n’en a plus les moyens)

    « C’est pas juste » réplique Titine ! Et moi !

    « Une dernière aussi ! Papa ! Tu as vu l’émission sur les pingouins qui arpentent la banquise !

    Cela ne te fait pas penser à tous ces gens qui se promènent  ou qui travaillent tous en costume et chemise et cravate ? Pourquoi ils s’habillent comme les pingouins ? Et comment s’habillent les pingouines ? »

    OK ! On revoit cela demain ! Promis ! Bonne nuit !

    Non ! Non ! Non !

    Demain tu es absent ! Menteur ! Ce n’est pas bien de mentir !

    Lily : En cours, on parlait des singes, des bonobos et la professeure a expliqué qu’au grand étonnement de tous les hommes qui se croyaient créés à l’image de Dieu, une expérience scientifique effectuée en 2005 avait permis d’évaluer et de comparer notre génome avec celui du chimpanzé …, et que la différence était d’environ seulement 1 % !

    Qu’est-ce que cela signifie, Papa ?

    Il y a un garçon qui a rigolé et qui a déclaré que nous étions des sortes de « bonobos boostés » !

    Qu’est-ce que cela veut dire, Papa, s’il te plait !

    D’accord, mais après, vous me promettez, c’est fini !

    Et bien, voilà, c’est tout simple !

    Les bonobos n’ont pas dans leur cerveau d’appareillages aussi performants que les nôtres.

    Parce qu’ils ne cherchent que le bien-être et la tranquillité, lorsqu’ils rentrent en conflit parce qu’ils veulent obtenir la même chose qu’un(e) autre, au lieu de se battre, souvent ils essaient d’atténuer leur agressivité en se caressant, comme s’ils faisaient l’amour …

    Tandis que nous, avec notre cerveau supérieur, on peut imaginer, anticiper, calculer, trouver des tactiques, des stratégies, pour avoir le dessus, pour gagner, vaincre ! Et alors, cela permet d’établir des plans, de s’associer pour être plus forts, pour constituer des armées, etc.

    Parfois nous tuons mais comme les hommes ont peur de la mort, sont prêts à tout pour survivre, les vainqueurs ont inventé « l’esclavage » ou les prisonniers contre rançon, etc. !

    En gros, nous en sommes restés là ! Nous voulons gagner, puis gagner « toujours plus » pour accumuler pour nous protéger, par désir de sécurité, au cas où les événements tourneraient mal. Nous cherchons aussi parfois  à nous faire « toujours plus » plaisir … C’est quand nous devenons des drogués de quelque chose ! Par ex. les « capitalistes » sont des drogués de l’argent, du profit, du pouvoir, de la domination.

    Actuellement, la plupart d’entre-nous nous cherche à consommer « toujours plus » tout en sachant que cela crée aussi toujours plus de problèmes !

    Forcément, il y a des tas d’autres trucs à préciser mais …

    END ! STOP !

  • A propos des normes sclérosées et sclérosantes, lire « ÉLOGE DE LA FUITE »

    Un excellent ouvrage « Éloge de la fuite » de Henri Laborit.

    M. H. Laborit est un biologiste célèbre (1914-1995) (Et en plus philosophe en se basant sur ses découvertes …). Il fut écarté du Nobel parce que trop indépendant et critique. Il fut lauréat du Prix Albert Lasker.

    Les bénéfices de son laboratoire personnel ... lui permirent de demeurer autonome !

    Entre autres, il s’intéressa à la théorie de Mac Lean du cerveau triunique, la diffusa dans de nombreux articles tout en l’utilisant constamment. Il est associé aux travaux sur les trois composantes principales du cerveau nommées : cerveau reptilien ou primitif, cerveau des émotions ou limbique ou mammalien, néocortex.

    Ce livre servit aussi de trame au film « Mon oncle d’Amérique » de Alain Resnais (Primé à Cannes en 1980)

    N. B. Un certain  nombre de passages concernant les spécialistes peuvent être sautés sans aucun inconvénient. Ils ne perturbent pas du tout la compréhension de l’ensemble !