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démon - Page 2

  • NOTRE PLANÈTE NE VIT-ELLE PAS ENCORE À L’ÈRE DES RELIGIONS ? !

     

    Tous les discours contraires sont bien jolis mais ceux (Le masculin neutre sera utilisé) qui les prononcent ne sont-ils pas eux-mêmes conditionnés par la religion chrétienne ? !

    La preuve non par 9 mais par « 9² »!

    A)    En 2005, une étude comparative entre notre génome et celui du chimpanzé n’aurait-elle pas dû mettre fin aux prétentions, sinon des religions (Je ne les connais pas toutes), de la religion chrétienne ? !

    1)      L’une des célèbres paraboles : Genèse Ch.9.6 « L’homme a été créé à l’image de Dieu » n’a-t-elle pas été remise objectivement en question par le résultat trouvé : la différence voisine de 1 % ? !

    Mais plutôt que d’être obligés de reconnaître que l’homo sapiens n’était qu’une sorte de  « bonobo boosté », tous, croyants comme rationalistes, on pour la 1ère fois communié un instant, le temps de décréter à l’unanimité qu’il fallait enterrer cette RÉALITÉ ! (Il y a eu connivence puisque les rationalistes n’ont fait que prolonger la religion chrétienne à une symétrie près : ils se sont contenté d’inverser la formule en proclamant que « L’homme est un dieu en devenir » (Le D perdant de sa superbe et étant ravalé au statut de  d !)

    (Toujours dans ce registre, le dualisme a été transformé en système binaire !)

    2)      Depuis des lustres, les scientifiques ont démontré, lors de l’étude des espaces vectoriels, qu’un élément défini dans un espace E de dimension « n » ne pouvait que rester muet devant un espace F incluant E et de dimension « n+1 » …

    (Pour les non-initiés, sur une table figurant un espace de dimension 2, si on dispose de 6 allumettes symbolisant 6 segments de même longueur, on ne peut construire 4 triangles équilatéraux ayant pour côtés ces 6 allumettes. Mais si on se place dans un espace plus grand, de dimension 3 : notre espace traditionnel, il suffit de décoller 3 de ces allumettes pour édifier une pyramide triangulaire conforme à la demande !)

    ***Cela ne les a jamais empêché de se renier constamment en toute inconscience en pratiquant « toujours plus » (t. p.)  la politique de la fuite t. p. en avant et t. p. rapidement en négligeant t. p. le principe de précaution, en jouant t. p. aux apprentis sorciers (V. les pollutions, la dégradation de la biodiversité et de l’environnement, le  t. p. de déficits budgétaires, d’appauvrissement des ressources, le t. p. d’homo sapiens à nourrir, le  t. p. de précarité sociale, le t. p. de x, y, z négatifs, toxiques, délétères !) dans la perspective d’aboutir un jour à l'établissement du paradis terrestre.

    B)    En 2005, en filigrane, est apparu le fait que les homo dits sapiens étaient « FRACTALS », caractérisés par la répétitivité en l’absence d’évolution mentale, donc constituaient une ESPÈCE fermée, CADUQUE, s’inscrivant parfaitement dans le champ des lois de l’évolution de Darwin !

    Cette ère des religions ne serait-elle pas programmée comme le reste … ne représenterait-elle pas un des « CYCLES »  de l’Histoire du « Monde vivant »

    N’est-il pas clair, même si pour le moment le refoulement ou/et le silence conscient sont la règle, que tout se terminera dans la barbarie totale ? !

    Ce ne sera pas « l’apocalypse » mais cela laissera aux 10 ou 20 % de survivant(e)s tout le loisir ( !) d’initier une nouvelle ère plus « néocorticale » ou réfléchissant plus ! (Ces pourcentages ont été choisis parce que proches de la règle du 20/80 de Pareto ou des 10 % lièvres et lapins ayant survécu à l’épidémie de la myxomatose des années 50 !)

    Pourquoi les religions ont-elles été inventées ? !

    N’est-ce parce que nous cherchions à donner un sens à la vie, par peur de la mort, par souci de sécurité ? ! N’est-ce pas le « cerveau reptilien » qui active automatiquement l’instinct de survie ? Le cerveau des émotions qui est chargé, entre autres,  de la quête du bien-être basique ? !

    Ce cerveau des émotions (qui est relié avec le cerveau plus primitif ou reptilien et le néocortex propre aux homo sapiens) n’équipe-t-il pas tous les mammifères ? ! Ne procède-t-il pas par « analogie », c. à d. en fonction de sa banque de données récoltées durant le vécu, des souvenirs enregistrés et mémorisés accompagnés d’un label selon le ressenti plus ou moins agréable ou désagréable ? !

    (Il est beaucoup plus rapide que le néocortex analytique qui doit imaginer, anticiper, comparer, prendre du recul, etc. mais il n’est pas sans défaut ! Si les 3 localisations sous l’appellation « cerveaux » ont été trouvées trop restrictives, leurs rôles sont inchangés …)

    Faute de réflexions exigeant des efforts, des doutes, des recherches, etc., l’homo sapiens se complait facilement dans la soumission aux habitudes, dans les conditionnements.

     La traduction du mot « islam » n’est-elle pas « soumission » ? !

    « Au Vatican, François réhabilite l’usage de Satan (18 mars 2013 à 21:16  Libération)

    Par Bernadette Sauvaget Envoyée spéciale au Vatican : Binaire. Sobre dans l’apparence et dans les rites, proche des foules, le pape François a cependant clairement montré son orthodoxie et son traditionalisme théologiques dans des allusions répétées au démon. A peine élu, Bergoglio, passant de la fumée blanche aux fumées de Satan, a ressuscité le diable dans les discours pontificaux. Dans la rhétorique de Jean Paul II et de Benoît XVI, ce diable-là avait quasiment disparu. A la chapelle Sixtine, citant l’écrivain français Léon Bloy, il a sommé les cardinaux de choisir entre Jésus et Satan, montrant une vision du monde binaire. De ce côté-ci de l’Atlantique, ces références au diable étonnent, y compris dans les milieux religieux ! ! !

    Quel jugement émettre à propos de gens dont le néocortex est incapable, parce que bloqué par le cerveau des émotions, de comprendre et surtout d’assimiler :

    -  que le sens d’un mot exige la présence de sa négation,

    - que le mot « lumière » n’aurait pas de sens si l’obscurité n’existait pas,

    -que le terme « petit » implique celui de « grand », etc. !

    ET DONC QUE « DIEU » sous-tend NON-DIEU et non pas DIABLE, DÉMON, SATAN ! ! !

    UN MOT ET SA NEGATION VONT DE PAIR comme la composition (Pile et face) d’une pièce de monnaie traditionnelle !

    ****** Le constat qu’un pape, au 21ième siècle, en 2013, puisse proclamer que Dieu est le bien et le bon alors que le Non-Dieu est le mal et le mauvais, le Diable et Satan, n’évoque-t-il pas celui qui apparaît dans les classes des écoles maternelles où les gosses, faute de repères suffisamment élaborés, se contentent de déclamer : c’est « bon » ou c’est « mauvais », « caca » ? ! 

    POUR TERMINER PAR UN PEU D’HUMOUR DE FIN D’ÈRE, l’existence d’un « François 0 » (Celui qui a décidé de n’accorder aucune dérogation à la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy parce que l’une de ses grandes amies de 30 ans, Martine Aubry, n’a eu doit à aucun « os » ministériel suffisant puisque ne voulant pas œuvrer avec un « Naze » mais a été mise en examen par celle-ci …) est peut-être tout de même moins dommageable que l’élection d’un « François » quoique toutes les victimes de l’amiante aient été sacrifiées par un Monsieur qui se prétend de gauche ! ! ! Quoi de plus scandaleux et de significatif ? ? ? ! ! !

    VOIR : « Amiante. Déchargée du dossier, la juge réplique (Le Télégramme) »19 mars 2013

    L'affaire de l'amiante a rebondi, hier soir, avec la décision de la ministre de la Justice de décharger du dossier la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy. Cette dernière en appelle au Conseil d'État.

     Lié à la mise en examen de Martine Aubry ?

    « Le fait que la juge soit déchargée de ses fonctions sans qu'on ait organisé sa transition est un dysfonctionnement de l'institution judiciaire, qui se traduira par un retard supplémentaire qu'on peut évaluer à un an », a réagi, pour sa part, Michel Parigot, vice-président de l'association nationale des victimes de l'amiante. La possible mutation de Marie-Odile Bertella-Geffroy avait pris un tour politique avec la mise en examen, en novembre, par la juge, de Martine Aubry, pour homicides et blessures involontaires. L'ancienne première secrétaire du PS est poursuivie en tant qu'ancien haut fonctionnaire du ministère du Travail entre 1984 et 1987, dans le cadre de l'enquête sur l'exposition à l'amiante de travailleurs de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados).
    Fin janvier, Christiane Taubira avait affirmé qu'il n'y avait « aucun lien » entre le changement de fonctions prévu de la juge et cette mise en examen. ! ! ! ! ! !

    Xyzabcd ...!

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  • Sarkozy-Boutin, 06/05/12, Une descente aux enfers pour Laurette ! Sinon, une fin à la Cendrillon !

     

    A quoi tient une vie ? ! Encore au 21ième siècle, à une SORCIERE ! ! !

    Voir son visage hideux sur l’écran TV …évoquant celui du bourreau se délectant dans son boulot (Au nom de Dieu, of course) !

    Mais M. Sarkozy semble beaucoup apprécier la Cheffe de l’Inquisition BOUTIN ! ! !

    Il a passé des accords avec elle ! ! ! Il est pieds et poings liés ! ! !

    Si M. Sarkozy est élu, il enverra illico LA MÈRE (quoique ayant une apparence de Père) BOUTIN sur un plateau TV …

    Elle se « sublimera » une seconde fois ! (-V. à la fin la 1ère fois !)

    ELLE RÉCLAMERA SON DÉPART IMMÉDIAT ! AVEC L’APPUI DE GUÉANT ET HORTEFEUX ET AUTRES !

    ********* VOIR LA PÉTITION * (A la fin) *********

    « Laurette, 14 jours majeurs » Libération 04/05/12-

    Reportage Le 19 mai, cette ado congolaise atteindra ses 18 ans. Sans papiers, esclavagisée, ballottée de centre de rétention en foyer, elle risque désormais l’expulsion. Par ANNE DIATKINE

    «Je m’appelle Laurette, j’ai 17 ans. Je préfère garder mon vrai prénom et que tous les détails de ma vie soient véridiques, car mon problème, c’est une histoire d’identité. Je ne sais pas comment mettre la main sur mon extrait de naissance. Je n’arrive pas à prouver que je suis moi. Sans papiers d’identité, pas de titre de séjour possible.»

    Laurette fait partie des 340 mineurs qui ont été emprisonnés dans un centre de rétention administrative - la prison pour étrangers -, en 2011, pratique pour laquelle la France a été condamnée, le 19 janvier dernier par la Cour européenne des droits de l’homme, mais qu’elle n’a pas pour autant suspendue - depuis cette date, une vingtaine de familles, parmi lesquelles 47 enfants, ont été incarcérés.

    Laurette, qui veut parler à visage découvert, hésite cependant beaucoup, de peur d’être «reconnue». C’est un cercle vicieux : il ne faut pas qu’elle soit identifiée, car les seuls papiers qui lui restent en France risquent d’être détruits par la personne qui les a en sa possession, et il faut absolument que son identité soit incontestable pour qu’elle cesse d’être un «fantôme» et qu’elle puisse vivre légalement en France.

    Laurette est fine, jolie, timide, une voix douce. Elle énonce les dates dont elle se souvient précisément, comme autant d’ancrages pour escalader un mur. Son histoire est celle d’une Cendrillon moderne, à qui elle s’est d’ailleurs identifiée lorsqu’un professeur a lu le conte en classe, il y a peu.

    Vue de loin, la vie de Laurette n’est qu’un enchaînement de drames. D’un peu plus près, c’est l’histoire d’une jeune fille qui s’en sort toujours grâce à une ténacité sans limite.

    Laurette est née au Congo, à Kinshasa, ville dont elle ne se souvient pas. «Par exemple, je ne sais pas comment s’appelle l’aéroport de mon pays. Je ne connais pas le nom des monuments. Je sais juste que j’ai grandi à Bandal», quartier populaire. De même, les traces de sa mère se sont estompées. «J’avais 6 ans quand elle est morte. A la fin de sa vie, elle n’entendait pas, elle ne voyait plus.» Comme dans un conte, avant de mourir, sa mère émet un vœu : «Que ma fille ait une vie stable et ne soit jamais une enfant des rues.»

    Deux ans plus tard, son père envoie sa gamine en France accompagnée par une mystérieuse femme. Et la promesse qu’il viendra très vite les rejoindre. Laurette pleure dans l’avion et la femme se fâche. En réalité, c’est parce qu’il est gravement malade, qu’il tente de préparer ainsi l’avenir de sa fille. «Je ne savais pas où était la France. A Kinshasa, j’étais allée à l’école, mais ce n’était pas comme ici, tout le monde était dans la même classe.» Cette femme, que Laurette appelle «maman» jusqu’à ce qu’elle le lui interdise, a un mari français et un fils, Jean-Charles, né le même jour que la jeune fille, un 19 mai. «Mon père y avait vu un signe.»

    Déscolarisée définitivement

    Immergée dans un pays inconnu, avec des inconnus, Laurette est d’abord sidérée par la neige et le froid. Elle attend son père, jusqu’à ce qu’elle apprenne par inadvertance qu’il est mort. Le mari de la femme la regarde «bizarrement». Laurette : «Je sentais quelque chose de mal mais je n’avais pas de mots.» Elle use d’une ellipse pour dire qu’il abuse d’elle : «Il me disait que si j’en parlais, j’irais dans un foyer et que ce serait pire que tout. Tous les soirs, il y avait des attouchements, c’est bien plus tard que j’ai appris que c’était interdit.» Du CP jusqu’au CM2, Laurette est scolarisée avec «deux ans de retard». La belle-mère, face à l’institution scolaire, et chez Prada où elle est manutentionnaire, montre sa «face A», c’est-à-dire des «sourires éclatants» et un certain chic. A la maison, l’enfant sert d’esclave ménagère, c’est «sa face B».

    Quand Ridge naît, ainsi nommé en hommage au personnage homonyme de la série Amour, Gloire, et Beauté, Laurette, en charge du nourrisson, manque l’école de plus en plus souvent. Peu après la rentrée en sixième, la famille quitte Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour Argenteuil (Val-d’Oise), et la belle-mère en profite pour déscolariser définitivement l’adolescente de peur qu’elle ne s’épanche. «C’était bizarre, tout le monde allait à l’école sauf moi. Il y avait un "exotique" en bas de la rue, chez qui je faisais les courses, qui se posait des questions. Quand ma belle-mère rencontrait des copines de classe, elle leur disait que j’étais repartie en Afrique.»

    Le matin du 11 avril 2007, «c’était un mercredi», elle ouvre la porte de l’appartement et s’en va. Elle laisse ses deux frères devant la télé ainsi que l’argent pour les courses, ne prend pas ses papiers rangés dans une boîte à chaussures en haut de l’armoire, et marche. Elle quitte Argenteuil sans avoir prémédité quoi que ce soit. «Mon plus gros regret est que je n’ai même pas dit au revoir à mes frères que j’adorais. Ils étaient ma consolation, mon bonheur. Ils souffraient eux aussi quand je me faisais frapper.» Elle prend un bus jusqu’à Saint-Denis, marche encore, s’arrête devant le premier immeuble où la famille a vécu, dans l’espoir d’y croiser des voisins amis. Elle apprendra plus tard qu’ils ont déménagé. Elle entre dans le hall. Attend. Y dort, hébétée de sa propre liberté.

    S’en suit une «galère» de trois ans. Laurette rencontre Amalia, Jerlise, Arlette, toutes trois Congolaises, qui l’hébergent et la nourrissent à tour de rôle, tolérant ses disparitions et sa méfiance. «Ce qui m’étonne, c’est qu’elles ne m’ont jamais rien demandé en échange. Même pas de faire la vaisselle.»Jerlise tente de la convaincre de se rendre l’Aide sociale à l’enfance (ASE). «Mais je ne voulais pas en entendre parler. J’avais trop peur d’être ramenée chez ma belle-mère.»

    A proximité de la station de RER, la Plaine-Stade-de-France, un homme l’aborde : «Tu n’es plus avec ta famille ? Dans le temps, je te voyais avec ta mère…» Elle lui explique sa situation. «Il m’a dit : "J’arrange ça."» Et négocie un «rapport» contre un extrait de naissance, censé lui permettre de solliciter l’asile politique. «C’était la pire des choses. Mais à l’époque, j’ai pensé que je n’avais pas le choix.»

    C’est ainsi, qu’à 14 ans, Laurette devient Bibiche Massyala, 19 ans. Au guichet de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), «ils ont trouvé que je faisais plus jeune que mon âge, et que je n’avais pas l’air d’une fille qui vient d’arriver en France». La demande d’asile est refusée.Et désormais, Laurette a disparu.

    C’est donc de Bibiche que David, surveillant dans une école à Amiens (Somme), tombe amoureux. Et c’est Bibiche, qui s’installe avec lui, dans le nord de la France. «J’avais peur qu’il me quitte si je lui disais que j’étais Laurette.» Dès lors, débute une quête d’identité. La jeune fille prétexte un besoin de réfléchir pour quitter le domicile. Elle a rencontré Niclette, la trentaine, cinq enfants, qui lui propose de l’héberger provisoirement pour l’aider à régler ses problèmes. «C’est elle, la première, qui m’a expliqué que les attouchements étaient un viol, qu’on n’avait pas le droit en France d’exploiter les enfants, et qu’il fallait absolument que je puisse déposer plainte et demander de l’aide à l’ASE, pour récupérer mon identité.»

    Accompagnée de Niclette, donc, Laurette écume les écoles où elle a été élève afin de rassembler des certificats scolaires. A chaque fois, les directeurs d’école la reconnaissent. Laurette égrène le nom et le lieu des écoles. A Saint-Denis, l’école Marcel-Sembat et le collège Pierre-de-Geyter ; à Argenteuil, l’école Jean-Macé. Il y a aussi à Orléans, le directeur d’un hôtel, monsieur Ferry, qui a hébergé un temps la famille, et pourrait, c’est certain, la reconnaître.

    «Tu n’as rien à faire ici»

    L’ASE demande à Niclette de garder Laurette chez elle le temps qu’une décision de justice la concernant soit prise. «Le 14 septembre 2011, ce n’était pas un bon jour. Je dormais chez David, et la police est venue : j’avais un mois pour quitter le territoire. "Vous êtes bien mademoiselle Bibiche ? - Non, j’ai dit. - Pouvez-vous me suivre ?"» Au commissariat d’Amiens, Laurette sort ses trois certificats de scolarité, qui ne prouvent rien. Elle répète que Bibiche est une invention. Est embarquée au centre de rétention (CRA) de Mesnil-Amelot, à proximité de l’aéroport de Roissy. «On m’avait menottée, j’avais mal, je pleurais tout le temps. Une policière m’a dit : "Je ne connais pas ton histoire, mais sois tranquille. Au centre de rétention, il y a une association qui s’appelle la Cimade. Il faut tout de suite que tu ailles les voir." Et elle a mis un bout de papier dans ma poche où elle avait écrit ce nom. Ça m’a beaucoup touchée.» Au Mesnil-Amelot, Laurette découvre un tout nouveau centre high tech, aussi beau qu’une prison, avec sa vidéo surveillance dans les cellules et partout, ses badges magnétiques pour ouvrir les portes blindées, ses interminables sas de sécurité, ses grillages, ses espaces de promenade avec vue sur les avions, et ses 240 places, dont 40 destinées aux familles avec enfants et nourrissons.

    Laurette est conduite dans sa cellule. «Il faisait froid. On m’a donné une couverture. Pour sortir, pour demander quelque chose, il faut sonner. La porte est verrouillée. Dès qu’on sort, on voit très bien les avions. Toutes les secondes, on les entend, et c’est impossible de ne pas imaginer qu’on va être dedans, très vite. J’avais l’image de mes parents qui me souhaitaient une bonne vie avant de mourir. Je ne me souviens pas d’eux mais leur parole me porte. Je sais bien qu’ils redoutaient que je devienne une enfant des rues. Et qu’ils voulaient une éducation pour moi. Je me répétais : Pourquoi je suis née ? Pourquoi on m’a mise au monde ? Est-ce qu’on m’a mise au monde pour être en prison en France ? Je ne vais quand même pas retourner à Kinshasa. Ça revenait en boucle dans ma tête.» Dans la cellule d’à côté, il y avait un couple avec quatre enfants dont un bébé. «J’ai vu des adultes se battre, hurler, se blesser. C’était horrible.»

    Le lendemain matin, Laurette refuse son petit déjeuner et se précipite, deux heures avant l’ouverture, devant le bureau de la Cimade afin d’y être reçue en premier. Le premier réflexe du bénévole, quand il la voit toute petite qui l’attend assise par terre dans le couloir, est de lui demander son âge. «Dix-sept ans ! Tu n’as rien à faire ici.» Suit un mélange d’allers-retours compliqué entre les salles d’audience et le CRA, et d’espoirs douchés. Un embrouillamini de péripéties certainement laborieuses à lire, mais surtout épouvantables à vivre. En l’espace d’une semaine, Laurette subit trois procès. Le 16 septembre, le juge du tribunal administratif de Melun décide de ne pas la libérer, faute de preuve qu’elle est mineure. De retour au Mesnil-Amelot, Laurette est saisie d’«une présence d’esprit». «Je n’en pouvais plus, j’ai décidé de porter plainte contre ma belle-mère. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, alors que j’étais en prison. J’ai sonné, des policiers sont arrivés. Ils se sont moqués de moi. "Tu veux porter plainte contre nous ?"» Le samedi matin, ils la conduisent chez «leur chef». «Je lui ai tout raconté. Il a été gentil, il m’a dit : "Je te crois, je pense que tu es Laurette et que tu es mineure."» S’en suit un échange de coups de fil et de fax qui aboutissent à ce que le «chef» ordonne la conduite de la jeune fille à la Brigade des mineurs. Où de nouveau, elle est questionnée pendant quatre heures, avant d’être acceptée, en fin d’après-midi, dans un foyer d’urgence.Laurette est-elle sauvée ? «Il y avait une éducatrice super sympa, accueillante, qui m’avait mis un repas de côté, et qui me regardait comme si je revenais de la guerre. Je n’arrivais pas à parler tellement j’étais épuisée. Je n’ai pas eu le temps de toucher au dîner, son portable a sonné : "Il y a un problème. Ce n’est pas Laurette, mais Bibiche qui est en face de vous. Et elle est majeure."» Mystère sur l’interlocuteur mais Laurette lâche ses couverts. De nouveau, une fourgonnette, les menottes, et retour au CRA du Mesnil-Amelot. Le dimanche, c’est au tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) qu’elle est convoquée. Son avocat, qu’elle a rencontré via la Cimade, la rassure. Après le procès, elle retourne en cellule, où elle attend pendant six heures les conclusions. «Là, un policier me dit : «Des gens de RESF [Reporters sans frontières, ndlr] veulent te voir. Tu peux refuser, tu n’es pas forcée d’accepter.» Il insistait pour que je refuse. Je ne savais pas ce qu’était RESF, mais je lui ai dit : «"Je suis seule au monde, si des gens veulent me voir, c’est bien." C’est là que j’ai fait la connaissance de Richard Moyon, qui m’a dit : «On pense que le procureur va faire appel. Est-ce que tu nous autorises à appeler toutes les personnes qui peuvent témoigner que tu es Laurette, 17 ans, à ton prochain procès ?»

    A l’audience de la cour d’appel de Paris, «il y avait vraiment beaucoup de monde». Quand la juge énonce : «Les certificats de scolarité sont bien beaux, mais aucun directeur n’est là pour la reconnaître», le chef d’établissement de l’école Jean-Macé à Argenteuil se lève : «C’est bien la même Laurette. Elle a grandi mais je la reconnais. A l’époque de l’inscription, elle avait deux petits frères.» Laurette sort libre. Et est renvoyée en foyer d’urgence.

    Majeure, donc expulsable

    Aujourd’hui sous tutelle de l’ASE, Laurette vit dans un hôtel à Paris, en attendant une place en foyer. Elle suit des cours de remise à niveau pour primo-arrivants. Elle aimerait être puéricultrice, mais son rêve le plus «fou» serait d’avoir le bac. Un rêve qui pourrait se concrétiser, relève Richard Moyon, qui a remarqué «une écriture étonnante pour une gamine qui a été déscolarisée». Mais le pourra-t-elle ? Dans quelques semaines, elle sera majeure, donc expulsable, puisque ses documents d’identité sont toujours chez sa belle-mère. Jointe au téléphone par Richard Moyon, cette femme a rétorqué : «C’est une usurpation d’identité. Laurette est à côté de moi.» Une nouvelle esclave domestique à qui aurait été attribuée l’identité de Laurette ? C’est possible. La justice des mineurs pourrait demander la perquisition de cet appartement. Les papiers de Laurette resteront-ils éternellement, rangés en haut de l’armoire, dans une boîte à chaussures?

    ******* Pour signer la pétition contre l’enfermement des familles : www.education sansfrontieres.org *******

    Tartuffe vs. Chantal Sébire 14.03.2008

    Tellement indignée que ce matin s’impose à moi la réouverture de ce blog. Comment ne pas réagir en effet aux propos de Mme Boutin sur la demande de Mme Sébire de mourir dans la dignité, alors qu’elle est atteinte de manière irréversible d’une maladie qui la fait souffrir atrocement ? Comment cette catholique bien pensante peut elle faire preuve d’autant d’inhumanité ? Comment peut elle parler d’amour alors qu’elle laisse seule et sans remède face à la souffrance cette femme qui n’en peut plus et qui ne fait qu’exprimer sa liberté la plus stricte, exprimée de façon consciente et soutenue dans sa démarche par sa famille ? La charité, l’amour d’autrui, ce sont des gestes incarnés, Mme Boutin, pas un dogme inscrit dans un livre et appliqué au mépris de l’être humain. Est-ce aimer quelqu’un que de lui enjoindre le martyr ?

    Par AFP

    La ministre du Logement, Christine Boutin, a affirmé jeudi sur RMC être «scandalisée qu'on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu'elle souffre et qu'elle est difforme», au sujet du cas de Chantal Sébire, atteinte d'une maladie incurable, qui demande à la justice le droit de mourir. Réaction indignée vendredi du président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero: «Christine Boutin a tenu hier (jeudi) et dans l'indifférence générale des propos scandaleux sur Chantal Sébire (...) alors qu'elle ne connaît absolument pas (son) dossier médical (...) Oser qualifier Chantal de personne "difforme" est indigne de la part d'un ministre de la République, comme oser prétendre que l'esthétique de Chantal la pousse à demander la mort est aussi scandaleux que mensonger.»

    En conclusion, Jean-Luc Romero «demande que le gouvernement se passe des services de celle qui montre aujourd'hui son vrai visage (...) et qui n'est en fait que la représentante d'une droite méprisante, insensible à la détresse des hommes et des femmes de ce pays et à leur douleur».

    N. B. La sous-papesse et fantasmatique cheffe de L’inquisition « Me Boutin » évoque aussi la Marguerite Duras « toujours plus » inspirée quand elle écrit dans Libération en 1985, un article titré : « Sublime, forcément sublime Christine V. » concernant un meurtre par noyade où pendant un moment, la mère est considérée par un jeune juge Jean-Michel Lambert coupable d’infanticide !

    (Voir sur Internet …Le « 16 octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne »… ; le texte de Marguerite Duras publié le 17 juillet 1985 dans le journal Libération et traitant de l'affaire Grégory)

    Xyzabcd