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torture - Page 2

  • Le Véganisme. Les "Végan(e)s", une explication ... Le changement d'ère très prochain !

    Le 14/02/218, j'ai reçu un message d'un Internaute intéressé qui me prie d'ajouter une information :

     

    Message :

    "Bonjour, Je cherchais des informations sur le véganisme quand je suis tombé sur votre article super intéressant : http://xyzabcd.hautetfort.com/archive/2016/07/04/le-veganisme-les-vegan-e-s-une-explication-le-changement-d-ere-tres-prochai.html J’ai beaucoup aimé les ressources et le contenu que vous proposez sur votre site. J’ai d’ailleurs un site sur l'alimentation vegan qui partage beaucoup de conseils. Ce serait intéressant si vous pouviez le mentionner dans la page. Je pense que cela aiderait beaucoup de vos lecteurs. http://mercivegan.fr/ Encore bravo pour votre site ! Bien cordialement, Quentin"

    Bien cordialement,

    L'équipe Hautetfort
    Hautetfort

    ....              ................                     .......................................

    Le texte initial 

    Je n'ai jugé bon de présenter ce texte sur mes 2 blogs gérés par Mediapart et Le Monde puisque ces personnes sont conditionnées par l'idéologie "humaniste", se croient les chefs-d’œuvre de l'Univers (Créées à l'image de Dieu !), capables d'installer le paradis terrestre via les progrès scientifique !

    J'ai déjà été censuré. Et les internautes lecteurs/trices, inutilement, se sentant agressé(e)s, risqueraient de réagir ...

    Nous sommes "fractal(e)s", donc non évolutifs/ives ..., nous inscrivant parfaitement dans les lois de complexification de Darwin

     

    Lire la suite

  • Pour la seconde fois, on vient de constater que l’homme n’existe pas, n’est qu’un homo sapiens !

     Après le premier résultat de 2005, la preuve par 9 vient d’apparaitre !

    (Le masculin neutre sera employé ...)

    Théoriquement, si vous ne séjourniez pas sur une autre planète (Et encore puisque les messages électroniques ou ondes ne craignent pas l’espace !) et si jamais vous doutiez encore de la valeur de cet aboutissement, quoique évident quand on est ni aveugle ni sourd ni débile, vous venez de prendre connaissance de cette confirmation !

    En même temps, vous avez aussi constaté et entendu le même silence assourdissant des croyants et des rationalistes ! ! !

    Si vous ne voyiez pas le thème évoqué, il concernait la différence entre un homme et un homo sapiens !

    A ce jour, 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à des installations sanitaires. (Ne pas avoir de toilettes, cela signifie faire ses besoins à l’air libre)

    La population mondiale a été estimée à un peu plus de 7 milliards d'habitants au début de l'année 2013. D’où Plus d’un tiers (~ 36 %) des Terrien(ne)s sont obligé(e)s de se débrouiller comme les chimpanzés !  ! ! 

    En 2005, une étude scientifique a prouvé que la différence entre notre génome et celui du chimpanzé était voisine de 1 % ! Aucun soi-disant intellectuel n’a crevé l’abcès en mettant les horloges à l’heure, en rangeant en priorité au grenier les religions et la parabole « L’homme  a été créé à l’image de Dieu » ! (Celle qui est à la base de toutes nos stupides prétentions !)

    À noter que c’est aussi pour cette raison que Sarkozy, qui avait déclaré devant M. Onfray (le pseudo-philosophe à la mode qui défend l’athéisme en argumentant comme un potache de terminale dans l’émission d’Ardisson « Salut les Terriens » ! ! ! Horrible ! ! !) : « Je n'ai jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate : Connais-toi toi-même ». (Lire le terme exact « con » à la place d’absurde !), a été élu en 2007 ; que Flanby, la Bécassine du Poitou et autres responsables politiques et journalistes, n’ont pu répliquer et contester cette « absurdité » ! ! !

    Et que le Pépère est en train de couler la France en 2013 ! 

    AMEN ! Ils sont tous « cathos » ou conditionnés ! ! !

    Le titre aurait pu être : Si plus d’un tiers des terrien(ne)s sont obligé(e)s de faire leurs besoins comme les singes, que cela signifie-t-il ? !

    EST-CE UTILE  DE S’APPESANTIR PLUS ? !

    L’homo sapiens a juste réussi à inventer l’expression « Dignité humaine », « Liberté, Égalité, Fraternité »,  avant de confondre les mots et les choses ...

    Alors qu’un homme vrai n’accepte donc de vivre que dans la dignité, un homo sapiens est capable de vivre partout, par tous les moyens imaginables et inimaginables, c. à d. l’indignité !

    Of course ! Les conditionnements ne changent pas facilement !

    V. les religions, notamment ceux de l’islam où il est interdit depuis la fin du Moyen-âge de réfléchir, de douter, de remettre en cause le Coran sous peine de fatwa !

    N’est-il pas curieux que les musulmans aient apporté  l’algèbre et des tas de nouveautés jusqu’au Moyen-âge ; qu’ils soient maintenant à des années lumières des prix Nobel ? !

    Faute d’activer leur néocortex (c. à d. de réfléchir, d’analyser en  tenant compte de la réalité), vivant en privilégiant la partie émotionnelle du cerveau, la recherche du plaisir sexuel (Incapables de se retenir, de sublimer leurs pulsions, ils ont opté pour la domination des femmes trop dangereuses, pour l’enfermement du corps féminin dans des prisons vestimentaires et la réclusion dans la maison familiale !

    En passant, ils n’ont jamais voulu s’interroger (telle l’attitude du gosse qui a commis une bêtise et qui ne veut pas l’avouer !) à propos des raisons qui auraient poussé ce Dieu (parfait par définition!) à construire des corps de femmes devant être cachés !

     

    Il ne s’agit pas de critiquer, d’insinuer, de médire mais seulement de lire des photographies ! La caractéristique du musulman est ainsi, de fait, de mentir à soi-même, de refuser ses faiblesses mentales, son animalité sexuelle et plus : il n’hésite pas à égorger, à lapider, à couper des membres, à violer l’ennemie et tout ce qui passe aux environs s’il n’y a pas de risques : voir ce qui se passe lors des guerres entre musulmans ! Toutes les femmes sont violées ! Voir aussi le soi-disant « savant musulman », le trop célèbre Tariq Ramadan qui ose déclarer lors d’une émission TV qu’il se prononce pour un « moratoire » de la lapidation !

     

    -Il faut souligner, ne pas oublier, encore moins négliger, que leur 1er désir (celui qui est écrit dans le Coran) est que cette religion embrasse un jour la Terre entière !

    -Ils ont le droit d’utiliser des processus religieusement « négatifs » si c’est pour les retourner vers les ennemis et mieux les anéantir !

    -L’Iran peut donc développer des recherches nucléaires si et seulement si elles doivent servir à exterminer les mécréants ...

     

    Puisque les sciences, qui impliquent la mise en exergue et l'entraînement du néocortex, ne seront plus jamais leurs champs d’actions, puisqu’ils seront donc toujours plus à la remorque des avancées scientifiques de l’Occident, dépendants du monde moderne, ne seront-ils pas obligés, en désespoir de cause, de se tourner vers les « fous de Dieu » d’Iran, lorsqu’ils auront réussi à construire leurs bombes atomiques en déjouant les contrôles occidentaux pour tout faire sauter ? !

    (Pour accéder au paradis et se partager, chacun, 70 vierges ! ! !) ,

     

    D’un autre côté, la fin de cette civilisation religieuse peut-elle se terminer autrement que par une implosion, un suicide collectif ? !

    Qui vivra verra ou/et mourra simultanément !

     

    Avant de conclure, rendons à César ce qui lui appartient !

    Le christianisme a aussi sa « fofolle de Dieu » ! C’est celle qui un jour a envahi un plateau de télévision et, telle une cheffe de l’Inquisition, s’est mise à insulter une personne victime d’une maladie envahissante qui venait d’écrire au président de la République, M. Sarkozy, pour lui demander l’autorisation de mourir dans la dignité !

    Elle est connue aussi sous le label « Madame 9500 euros » (Pour elle, catho et forcément humble, vu ses capacités, une petite petite rémunération pour un travail bidon !). Et aussi en tant que « Bombe atomique » sur pattes ! Ses exploits ne s’arrêtent pas là ! Telle une cheffe de la mafia, elle a réussi à extorquer près de 700 000 euros (seulement !) l’été 2012 à l’UMP parce qu’il avait été battu lors de l’élection présidentielle ! Sinon, combien aurait-elle exigé pour, en tant que « bombe atomique », ne pas « anéantir » ce Parti, c. à d. balancer des affaires condamnables par la Justice ? ! Et ne se vante-t-elle pas de vivre nue chez elle comme les anges (V. sur Internet ses déclarations à M. Frédéric Ferrer animateur TV !), etc. !

    Cette Dame ne se serait-elle pas limitée à signaler que, si elle n’obtenait satisfaction, elle inviterait ses adhérents à ne pas voter Sarkozy..., si elle n’avait pas disposé d’autres « biscuits » mortels, c. à d. conduisant directement « en taule » ? !

    Bien sûr, ce ne serait qu’un cas particulier à ranger dans la rubrique « Faits divers » si elle n’avait pas été ministre et plus ! Présidente du Parti des Démocrates chrétiens ... alors qu’elle devrait être excommuniée pour avoir épousé son cousin germain sans dispense papale ! Dernièrement, ses délires se manifestèrent en twittant (V. la mastectomie d’Angelina Joly !)

    La seule différence ne tient-elle pas dans le fait qu’elle se contente de gonfler tel un soufflet avant de retomber plus bas que terre ? !

    Symétriquement, Salman Rushdie (Un écrivain) n’a-t-il pas pas été condamné à mort en 1989 pour blasphème ? !

    Pourquoi Daniel Cohn Bendit (21/11/2013 - 07:55 Europe1) présente-il sa rubrique quotidienne par : « Malala reçoit le prix Sakharov "un moment magique" ! »

    Amen ! Tel est le destin des animaux, celui de se tuer entre eux !


    Xyzabcd ... Ou Pierre Payen (Dunkerque)


     

     

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  • Sarkozy-Boutin, 06/05/12, Une descente aux enfers pour Laurette ! Sinon, une fin à la Cendrillon !

     

    A quoi tient une vie ? ! Encore au 21ième siècle, à une SORCIERE ! ! !

    Voir son visage hideux sur l’écran TV …évoquant celui du bourreau se délectant dans son boulot (Au nom de Dieu, of course) !

    Mais M. Sarkozy semble beaucoup apprécier la Cheffe de l’Inquisition BOUTIN ! ! !

    Il a passé des accords avec elle ! ! ! Il est pieds et poings liés ! ! !

    Si M. Sarkozy est élu, il enverra illico LA MÈRE (quoique ayant une apparence de Père) BOUTIN sur un plateau TV …

    Elle se « sublimera » une seconde fois ! (-V. à la fin la 1ère fois !)

    ELLE RÉCLAMERA SON DÉPART IMMÉDIAT ! AVEC L’APPUI DE GUÉANT ET HORTEFEUX ET AUTRES !

    ********* VOIR LA PÉTITION * (A la fin) *********

    « Laurette, 14 jours majeurs » Libération 04/05/12-

    Reportage Le 19 mai, cette ado congolaise atteindra ses 18 ans. Sans papiers, esclavagisée, ballottée de centre de rétention en foyer, elle risque désormais l’expulsion. Par ANNE DIATKINE

    «Je m’appelle Laurette, j’ai 17 ans. Je préfère garder mon vrai prénom et que tous les détails de ma vie soient véridiques, car mon problème, c’est une histoire d’identité. Je ne sais pas comment mettre la main sur mon extrait de naissance. Je n’arrive pas à prouver que je suis moi. Sans papiers d’identité, pas de titre de séjour possible.»

    Laurette fait partie des 340 mineurs qui ont été emprisonnés dans un centre de rétention administrative - la prison pour étrangers -, en 2011, pratique pour laquelle la France a été condamnée, le 19 janvier dernier par la Cour européenne des droits de l’homme, mais qu’elle n’a pas pour autant suspendue - depuis cette date, une vingtaine de familles, parmi lesquelles 47 enfants, ont été incarcérés.

    Laurette, qui veut parler à visage découvert, hésite cependant beaucoup, de peur d’être «reconnue». C’est un cercle vicieux : il ne faut pas qu’elle soit identifiée, car les seuls papiers qui lui restent en France risquent d’être détruits par la personne qui les a en sa possession, et il faut absolument que son identité soit incontestable pour qu’elle cesse d’être un «fantôme» et qu’elle puisse vivre légalement en France.

    Laurette est fine, jolie, timide, une voix douce. Elle énonce les dates dont elle se souvient précisément, comme autant d’ancrages pour escalader un mur. Son histoire est celle d’une Cendrillon moderne, à qui elle s’est d’ailleurs identifiée lorsqu’un professeur a lu le conte en classe, il y a peu.

    Vue de loin, la vie de Laurette n’est qu’un enchaînement de drames. D’un peu plus près, c’est l’histoire d’une jeune fille qui s’en sort toujours grâce à une ténacité sans limite.

    Laurette est née au Congo, à Kinshasa, ville dont elle ne se souvient pas. «Par exemple, je ne sais pas comment s’appelle l’aéroport de mon pays. Je ne connais pas le nom des monuments. Je sais juste que j’ai grandi à Bandal», quartier populaire. De même, les traces de sa mère se sont estompées. «J’avais 6 ans quand elle est morte. A la fin de sa vie, elle n’entendait pas, elle ne voyait plus.» Comme dans un conte, avant de mourir, sa mère émet un vœu : «Que ma fille ait une vie stable et ne soit jamais une enfant des rues.»

    Deux ans plus tard, son père envoie sa gamine en France accompagnée par une mystérieuse femme. Et la promesse qu’il viendra très vite les rejoindre. Laurette pleure dans l’avion et la femme se fâche. En réalité, c’est parce qu’il est gravement malade, qu’il tente de préparer ainsi l’avenir de sa fille. «Je ne savais pas où était la France. A Kinshasa, j’étais allée à l’école, mais ce n’était pas comme ici, tout le monde était dans la même classe.» Cette femme, que Laurette appelle «maman» jusqu’à ce qu’elle le lui interdise, a un mari français et un fils, Jean-Charles, né le même jour que la jeune fille, un 19 mai. «Mon père y avait vu un signe.»

    Déscolarisée définitivement

    Immergée dans un pays inconnu, avec des inconnus, Laurette est d’abord sidérée par la neige et le froid. Elle attend son père, jusqu’à ce qu’elle apprenne par inadvertance qu’il est mort. Le mari de la femme la regarde «bizarrement». Laurette : «Je sentais quelque chose de mal mais je n’avais pas de mots.» Elle use d’une ellipse pour dire qu’il abuse d’elle : «Il me disait que si j’en parlais, j’irais dans un foyer et que ce serait pire que tout. Tous les soirs, il y avait des attouchements, c’est bien plus tard que j’ai appris que c’était interdit.» Du CP jusqu’au CM2, Laurette est scolarisée avec «deux ans de retard». La belle-mère, face à l’institution scolaire, et chez Prada où elle est manutentionnaire, montre sa «face A», c’est-à-dire des «sourires éclatants» et un certain chic. A la maison, l’enfant sert d’esclave ménagère, c’est «sa face B».

    Quand Ridge naît, ainsi nommé en hommage au personnage homonyme de la série Amour, Gloire, et Beauté, Laurette, en charge du nourrisson, manque l’école de plus en plus souvent. Peu après la rentrée en sixième, la famille quitte Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour Argenteuil (Val-d’Oise), et la belle-mère en profite pour déscolariser définitivement l’adolescente de peur qu’elle ne s’épanche. «C’était bizarre, tout le monde allait à l’école sauf moi. Il y avait un "exotique" en bas de la rue, chez qui je faisais les courses, qui se posait des questions. Quand ma belle-mère rencontrait des copines de classe, elle leur disait que j’étais repartie en Afrique.»

    Le matin du 11 avril 2007, «c’était un mercredi», elle ouvre la porte de l’appartement et s’en va. Elle laisse ses deux frères devant la télé ainsi que l’argent pour les courses, ne prend pas ses papiers rangés dans une boîte à chaussures en haut de l’armoire, et marche. Elle quitte Argenteuil sans avoir prémédité quoi que ce soit. «Mon plus gros regret est que je n’ai même pas dit au revoir à mes frères que j’adorais. Ils étaient ma consolation, mon bonheur. Ils souffraient eux aussi quand je me faisais frapper.» Elle prend un bus jusqu’à Saint-Denis, marche encore, s’arrête devant le premier immeuble où la famille a vécu, dans l’espoir d’y croiser des voisins amis. Elle apprendra plus tard qu’ils ont déménagé. Elle entre dans le hall. Attend. Y dort, hébétée de sa propre liberté.

    S’en suit une «galère» de trois ans. Laurette rencontre Amalia, Jerlise, Arlette, toutes trois Congolaises, qui l’hébergent et la nourrissent à tour de rôle, tolérant ses disparitions et sa méfiance. «Ce qui m’étonne, c’est qu’elles ne m’ont jamais rien demandé en échange. Même pas de faire la vaisselle.»Jerlise tente de la convaincre de se rendre l’Aide sociale à l’enfance (ASE). «Mais je ne voulais pas en entendre parler. J’avais trop peur d’être ramenée chez ma belle-mère.»

    A proximité de la station de RER, la Plaine-Stade-de-France, un homme l’aborde : «Tu n’es plus avec ta famille ? Dans le temps, je te voyais avec ta mère…» Elle lui explique sa situation. «Il m’a dit : "J’arrange ça."» Et négocie un «rapport» contre un extrait de naissance, censé lui permettre de solliciter l’asile politique. «C’était la pire des choses. Mais à l’époque, j’ai pensé que je n’avais pas le choix.»

    C’est ainsi, qu’à 14 ans, Laurette devient Bibiche Massyala, 19 ans. Au guichet de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), «ils ont trouvé que je faisais plus jeune que mon âge, et que je n’avais pas l’air d’une fille qui vient d’arriver en France». La demande d’asile est refusée.Et désormais, Laurette a disparu.

    C’est donc de Bibiche que David, surveillant dans une école à Amiens (Somme), tombe amoureux. Et c’est Bibiche, qui s’installe avec lui, dans le nord de la France. «J’avais peur qu’il me quitte si je lui disais que j’étais Laurette.» Dès lors, débute une quête d’identité. La jeune fille prétexte un besoin de réfléchir pour quitter le domicile. Elle a rencontré Niclette, la trentaine, cinq enfants, qui lui propose de l’héberger provisoirement pour l’aider à régler ses problèmes. «C’est elle, la première, qui m’a expliqué que les attouchements étaient un viol, qu’on n’avait pas le droit en France d’exploiter les enfants, et qu’il fallait absolument que je puisse déposer plainte et demander de l’aide à l’ASE, pour récupérer mon identité.»

    Accompagnée de Niclette, donc, Laurette écume les écoles où elle a été élève afin de rassembler des certificats scolaires. A chaque fois, les directeurs d’école la reconnaissent. Laurette égrène le nom et le lieu des écoles. A Saint-Denis, l’école Marcel-Sembat et le collège Pierre-de-Geyter ; à Argenteuil, l’école Jean-Macé. Il y a aussi à Orléans, le directeur d’un hôtel, monsieur Ferry, qui a hébergé un temps la famille, et pourrait, c’est certain, la reconnaître.

    «Tu n’as rien à faire ici»

    L’ASE demande à Niclette de garder Laurette chez elle le temps qu’une décision de justice la concernant soit prise. «Le 14 septembre 2011, ce n’était pas un bon jour. Je dormais chez David, et la police est venue : j’avais un mois pour quitter le territoire. "Vous êtes bien mademoiselle Bibiche ? - Non, j’ai dit. - Pouvez-vous me suivre ?"» Au commissariat d’Amiens, Laurette sort ses trois certificats de scolarité, qui ne prouvent rien. Elle répète que Bibiche est une invention. Est embarquée au centre de rétention (CRA) de Mesnil-Amelot, à proximité de l’aéroport de Roissy. «On m’avait menottée, j’avais mal, je pleurais tout le temps. Une policière m’a dit : "Je ne connais pas ton histoire, mais sois tranquille. Au centre de rétention, il y a une association qui s’appelle la Cimade. Il faut tout de suite que tu ailles les voir." Et elle a mis un bout de papier dans ma poche où elle avait écrit ce nom. Ça m’a beaucoup touchée.» Au Mesnil-Amelot, Laurette découvre un tout nouveau centre high tech, aussi beau qu’une prison, avec sa vidéo surveillance dans les cellules et partout, ses badges magnétiques pour ouvrir les portes blindées, ses interminables sas de sécurité, ses grillages, ses espaces de promenade avec vue sur les avions, et ses 240 places, dont 40 destinées aux familles avec enfants et nourrissons.

    Laurette est conduite dans sa cellule. «Il faisait froid. On m’a donné une couverture. Pour sortir, pour demander quelque chose, il faut sonner. La porte est verrouillée. Dès qu’on sort, on voit très bien les avions. Toutes les secondes, on les entend, et c’est impossible de ne pas imaginer qu’on va être dedans, très vite. J’avais l’image de mes parents qui me souhaitaient une bonne vie avant de mourir. Je ne me souviens pas d’eux mais leur parole me porte. Je sais bien qu’ils redoutaient que je devienne une enfant des rues. Et qu’ils voulaient une éducation pour moi. Je me répétais : Pourquoi je suis née ? Pourquoi on m’a mise au monde ? Est-ce qu’on m’a mise au monde pour être en prison en France ? Je ne vais quand même pas retourner à Kinshasa. Ça revenait en boucle dans ma tête.» Dans la cellule d’à côté, il y avait un couple avec quatre enfants dont un bébé. «J’ai vu des adultes se battre, hurler, se blesser. C’était horrible.»

    Le lendemain matin, Laurette refuse son petit déjeuner et se précipite, deux heures avant l’ouverture, devant le bureau de la Cimade afin d’y être reçue en premier. Le premier réflexe du bénévole, quand il la voit toute petite qui l’attend assise par terre dans le couloir, est de lui demander son âge. «Dix-sept ans ! Tu n’as rien à faire ici.» Suit un mélange d’allers-retours compliqué entre les salles d’audience et le CRA, et d’espoirs douchés. Un embrouillamini de péripéties certainement laborieuses à lire, mais surtout épouvantables à vivre. En l’espace d’une semaine, Laurette subit trois procès. Le 16 septembre, le juge du tribunal administratif de Melun décide de ne pas la libérer, faute de preuve qu’elle est mineure. De retour au Mesnil-Amelot, Laurette est saisie d’«une présence d’esprit». «Je n’en pouvais plus, j’ai décidé de porter plainte contre ma belle-mère. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, alors que j’étais en prison. J’ai sonné, des policiers sont arrivés. Ils se sont moqués de moi. "Tu veux porter plainte contre nous ?"» Le samedi matin, ils la conduisent chez «leur chef». «Je lui ai tout raconté. Il a été gentil, il m’a dit : "Je te crois, je pense que tu es Laurette et que tu es mineure."» S’en suit un échange de coups de fil et de fax qui aboutissent à ce que le «chef» ordonne la conduite de la jeune fille à la Brigade des mineurs. Où de nouveau, elle est questionnée pendant quatre heures, avant d’être acceptée, en fin d’après-midi, dans un foyer d’urgence.Laurette est-elle sauvée ? «Il y avait une éducatrice super sympa, accueillante, qui m’avait mis un repas de côté, et qui me regardait comme si je revenais de la guerre. Je n’arrivais pas à parler tellement j’étais épuisée. Je n’ai pas eu le temps de toucher au dîner, son portable a sonné : "Il y a un problème. Ce n’est pas Laurette, mais Bibiche qui est en face de vous. Et elle est majeure."» Mystère sur l’interlocuteur mais Laurette lâche ses couverts. De nouveau, une fourgonnette, les menottes, et retour au CRA du Mesnil-Amelot. Le dimanche, c’est au tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) qu’elle est convoquée. Son avocat, qu’elle a rencontré via la Cimade, la rassure. Après le procès, elle retourne en cellule, où elle attend pendant six heures les conclusions. «Là, un policier me dit : «Des gens de RESF [Reporters sans frontières, ndlr] veulent te voir. Tu peux refuser, tu n’es pas forcée d’accepter.» Il insistait pour que je refuse. Je ne savais pas ce qu’était RESF, mais je lui ai dit : «"Je suis seule au monde, si des gens veulent me voir, c’est bien." C’est là que j’ai fait la connaissance de Richard Moyon, qui m’a dit : «On pense que le procureur va faire appel. Est-ce que tu nous autorises à appeler toutes les personnes qui peuvent témoigner que tu es Laurette, 17 ans, à ton prochain procès ?»

    A l’audience de la cour d’appel de Paris, «il y avait vraiment beaucoup de monde». Quand la juge énonce : «Les certificats de scolarité sont bien beaux, mais aucun directeur n’est là pour la reconnaître», le chef d’établissement de l’école Jean-Macé à Argenteuil se lève : «C’est bien la même Laurette. Elle a grandi mais je la reconnais. A l’époque de l’inscription, elle avait deux petits frères.» Laurette sort libre. Et est renvoyée en foyer d’urgence.

    Majeure, donc expulsable

    Aujourd’hui sous tutelle de l’ASE, Laurette vit dans un hôtel à Paris, en attendant une place en foyer. Elle suit des cours de remise à niveau pour primo-arrivants. Elle aimerait être puéricultrice, mais son rêve le plus «fou» serait d’avoir le bac. Un rêve qui pourrait se concrétiser, relève Richard Moyon, qui a remarqué «une écriture étonnante pour une gamine qui a été déscolarisée». Mais le pourra-t-elle ? Dans quelques semaines, elle sera majeure, donc expulsable, puisque ses documents d’identité sont toujours chez sa belle-mère. Jointe au téléphone par Richard Moyon, cette femme a rétorqué : «C’est une usurpation d’identité. Laurette est à côté de moi.» Une nouvelle esclave domestique à qui aurait été attribuée l’identité de Laurette ? C’est possible. La justice des mineurs pourrait demander la perquisition de cet appartement. Les papiers de Laurette resteront-ils éternellement, rangés en haut de l’armoire, dans une boîte à chaussures?

    ******* Pour signer la pétition contre l’enfermement des familles : www.education sansfrontieres.org *******

    Tartuffe vs. Chantal Sébire 14.03.2008

    Tellement indignée que ce matin s’impose à moi la réouverture de ce blog. Comment ne pas réagir en effet aux propos de Mme Boutin sur la demande de Mme Sébire de mourir dans la dignité, alors qu’elle est atteinte de manière irréversible d’une maladie qui la fait souffrir atrocement ? Comment cette catholique bien pensante peut elle faire preuve d’autant d’inhumanité ? Comment peut elle parler d’amour alors qu’elle laisse seule et sans remède face à la souffrance cette femme qui n’en peut plus et qui ne fait qu’exprimer sa liberté la plus stricte, exprimée de façon consciente et soutenue dans sa démarche par sa famille ? La charité, l’amour d’autrui, ce sont des gestes incarnés, Mme Boutin, pas un dogme inscrit dans un livre et appliqué au mépris de l’être humain. Est-ce aimer quelqu’un que de lui enjoindre le martyr ?

    Par AFP

    La ministre du Logement, Christine Boutin, a affirmé jeudi sur RMC être «scandalisée qu'on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu'elle souffre et qu'elle est difforme», au sujet du cas de Chantal Sébire, atteinte d'une maladie incurable, qui demande à la justice le droit de mourir. Réaction indignée vendredi du président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero: «Christine Boutin a tenu hier (jeudi) et dans l'indifférence générale des propos scandaleux sur Chantal Sébire (...) alors qu'elle ne connaît absolument pas (son) dossier médical (...) Oser qualifier Chantal de personne "difforme" est indigne de la part d'un ministre de la République, comme oser prétendre que l'esthétique de Chantal la pousse à demander la mort est aussi scandaleux que mensonger.»

    En conclusion, Jean-Luc Romero «demande que le gouvernement se passe des services de celle qui montre aujourd'hui son vrai visage (...) et qui n'est en fait que la représentante d'une droite méprisante, insensible à la détresse des hommes et des femmes de ce pays et à leur douleur».

    N. B. La sous-papesse et fantasmatique cheffe de L’inquisition « Me Boutin » évoque aussi la Marguerite Duras « toujours plus » inspirée quand elle écrit dans Libération en 1985, un article titré : « Sublime, forcément sublime Christine V. » concernant un meurtre par noyade où pendant un moment, la mère est considérée par un jeune juge Jean-Michel Lambert coupable d’infanticide !

    (Voir sur Internet …Le « 16 octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne »… ; le texte de Marguerite Duras publié le 17 juillet 1985 dans le journal Libération et traitant de l'affaire Grégory)

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