Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

boutin - Page 13

  • Les élections législatives de 2012 vont-elles discréditer la Droite qui se prétend catholique ? ! Ou vont-elles nous rapprocher de l’enfer ? !

     

    Depuis 2005, les dits catholiques vivent dans le « péché » ou « la mauvaise foi absolue » !

    On a prouvé (ou confirmé) en 2005 que la Bible n’était pas divine mais seulement une œuvre littéraire formidable, exceptionnelle, un vrai chef-d’œuvre.

    Comme ce résultat a été enterré dans un silence assourdissant, il est évident que la plupart des gens ne comprennent pas de quoi on parle !

    Eh oui ! Les chrétiens ont préféré réduire le statut de leur Dieu, puisque d’après la Genèse Ch. 9.6 « L’homme a été créé à l’image de Dieu », à celui de « bonobo boosté » plutôt que d’admettre que la Bible n’est pas d’essence divine !

    Tout le monde devrait savoir maintenant (Sauf refoulement total) que le génome de l’homo dit sapiens diffère de celui du chimpanzé d’environ 1 % !

    Si l’homo dit sapiens était comme le laisse entendre le mot latin : « sage », il aurait profité de l’occasion pour mettre enfin les pendules à l’heure, se redéfinir, ne plus tenter de se prendre pour ce qu’il n’a jamais été, repartir d’un meilleur pied …

    Mais c’est un être « fractal » c. à d. enclin à la répétitivité, à l’absence d’évolution, donc fixé et caduc.

    Ceci explique en partie qu’ils ont pu se laissé piéger en 2007 par une personne qui,  quelques semaines avant le scrutin présidentiel a déclaré lors d’un entretien avec M. Onfray (Un philosophe à la mode) « Je n'ai jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate : Connais-toi toi-même ». (Ceci se traduit par : C’est DIEU qui guide les humains. Il suffit de bien écouter ses messages, c. à d. de suivre son instinct, ses pulsions, ses intuitions !)

    Est-il possible qu’en 2012, la Droite, qui a tout de même perdu son panache ou son petit Napoléon, gagne les législatives ? ? ?

    *LA REPONSE ARRIVERA LE 17 JUIN SOIR … LEUR GAIN EVENTUEL SERAIT DEUX FOIS DOMMAGEABLE ! BIEN PLUS GRAVE QU’EN 2007 !

    Si pour le moment rien ne s’est déclenché, dans le mois à venir la crise de l’euro et de l’Europe va envahir toutes les places des marchés !

    Et ce ne sera qu’un début !

    La RÉALITÉ CONCRÈTE et INCONTOURNABLE !

    On vient d’apprendre que l’Espagne a été abaissée au BBB !

    Des tas d’articles commentent notre futur proche et l’effondrement programmé !

    (Des exemples : Le chaos mondial : les vrais défis qui nous attendent - notre ...

    www.notre-planete.info/.../actu_3388_defis_devel...

    Le bilan de Rio: un désastre (Voir http://www.journaldelenvironnement.net/)

    Le 06 juin 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg

    Malgré les efforts internationaux, le monde s'oriente vers des crises écologiques sans précédent(notre-planete.info)07 juin 2012)

    *Quelque soit le gouvernement en place, la crise va oblitérer le fonctionnement normal des services publics (Justice, éducation, santé, etc.).

    Faute d’argent :

    -Les hôpitaux ne pourront plus faire face.

    -Des bilans montrent que si actuellement l’espérance de vie augmente toujours, l’état de bonne santé diminue. Voir sur Internet :Retraites : l’espérance de vie des plus pauvres est-elle en train de reculer ?Par Rachel Knaebel (7 juin 2012) http://www.bastamag.net/

    Etc. !

    ** L’homo dit sapiens ne peut-il pas avoir le droit au 21ième siècle de partir dans la dignité et sans souffrance inutile, c. à d. sans agoniser chez lui en attendant qu’une place dans un centre de soins palliatifs soit libre (Ils seront toujours plus en nombre insuffisant et déficients faute de crédits …).

    Dans ces structures spéciales, selon les praticien(ne)s plus ou moins intégristes, jésuites (Tel le spécialiste et expert en la matière recruté spécifiquement : M. Leonetti ! ! !) :

    -tout se termine au bout d’un certain nombre de jours ou semaines totalement stupides ;

    -la souffrance plus ou moins supportable y  est entretenue par ex. sous la  perfusion d’un liquide contenant de la morphine ;

    -THE HAPPY END  emprunte la forme d’une sédation pendant, de nouveau, plusieurs jours, via (par ex.) une injection plus importante de morphine devant abréger la vie !

    *** Tout ce jeu stérile est organisé par des béni oui oui se raccrochant désespérément à ce  bouquin !

    (ON NE LE RAPPELLE JAMAIS ASSEZ, QUOIQU’IL SOIT SOUVENT IMPOSSIBLE DE FAIRE BOIRE UN ÂNE QUI N’A PAS SOIF » … !)

    ******* La preuve plus que par 9, ou du plus blanc que blanc, comme dirait Coluche, existe : ils ont jusqu’alors préféré que leur Dieu ressemble à  un bonobo boosté (Ce que nous sommes puisque tout est sexe : v. Freud, v. DSK, v. les 75 000 viols déclarés chaque année en France, v. la mort d’une femme tous les 2 ou 3 jours suite à des violences conjugales, etc.!) plutôt que d’admettre que la Bible n’est qu’une une saga formidable, une création de littéraires (avant la lettre) très intuitifs et inspirés… DE LA FOLIE PURE !

    A noter qu’est actuellement visible à Paris le spécimen le plus médiatique du moment : La sous-papesse Me Boutin connue encore comme :

    -la cheffe de l’Inquisition du 21ième siècle  condamnant aux enfers sur un plateau TV Me Chantal Sébire …,  

    -la bombe atomique télévisée,

    -la Dame 9500 euros,

    -l’excitée du Parlement s’agitant, la Bible à la main, contre le PACS,

    -le/la mi-ange mi-bête aimant vivre chez elle nue (V. Internet) : « À la maison, dans l'eau, ma philosophie c'est zéro vêtement. J'aime être nue, libre de mes mouvements. C'est mon côté direct. Et ça évite de se faire tailler des costards ! », dit-elle, interrogée par Frédéric Ferrer » … !

    Xyzabcd !

    Vous pourrez savoir ce qui attend les futures mourant(e)s dans les cinq ans à venir le 20 juin soir !

     

    N. B.  Dans la série Religion…,

    Selon le Canard Enchainé, N. Sarkozy aurait avoué à M. Hollande que le courrier adressé à F. Hollande après le 06 Mai avait été passé à la « broyeuse » lors de la cérémonie de passation des pouvoirs du 15 Mai.

    D’où l’explication du « Service minimum » de M. Hollande sur le perron de l’Élysée lors du départ de Sarkozy !

    Formidable, cette attitude chrétienne, généreuse, ouverte sur le prochain !

    Me Boutin aurait certainement réagi aussi sympathiquement !

    En plus, ce scénario ne permet-il pas un raccourci saisissant avec celui du « Casse-toi, pov‘con »

     

     

     

     

     

  • Pourquoi adhérer à ADMD ? (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité)

     

    Un conseil vital (qui vaut ce qu’il vaut), particulièrement en vieillissant et en fin de vie ….

    Une de mes copines vient de décéder dans un Centre de soins palliatifs (D’un cancer du pancréas …)

    Avec son accord, je l’avais inscrite à ADMD (26 euros ! V. Internet) de manière qu’elle puisse communiquer aux praticiens(nes) un papier officiel explicitant son souhait de partir « dignement », c. à d. sans souffrances inutiles uniquement provoquées par l’acharnement thérapeutique stupide ….

    Adhérent(e) à l’ADMD, dans tous les cas :

    1) le personnel soignant :

    -est alors averti des désirs du ou de la patient(e) ou de l’impatient(e),

    -sait (que son état de conscience soit ou ne soit pas victime du virus que véhiculent allègrement des personnes comme M. Sarkozy, Fillon, Me Boutin, et autres) que la famille ne viendra pas l’accuser de déni de soins !

    Dit autrement, il est avisé que le ou la malade a atteint un niveau de maturité suffisant :

    -pour s’affranchir des règles de l’Eglise, celle qui a été capable d’organiser avec la bénédiction de papes infaillibles, pendant des siècles, les Inquisitions et les tortures en France et (plus longtemps) en Espagne ;

    -pour ne pas rêver ou/et fantasmer de mourir en agonisant comme le Christ sur la croix dans la perspective d’accéder directement au Paradis.

    2) L’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la ... dignité)

    est représentée dans ces centres par un médecin qui, si l’acharnement est manifeste, peut intervenir en dialoguant avec ses collègues ave l’intention de leur faire prendre plus conscience de leur rôle de bourreau du 21ième siècle …

    (Tout se réduit ici à un problème de conscience et d’inconscience !)

    … … …

    Elle n’a pas trop souffert. Les deux derniers jours, elle a surtout dormi …

    Il est clair que, par ex., selon la quantité de morphine injectée, la souffrance variera et le départ sera avancé ou retardé.

     

    N. B. 1 Une suggestion aux catholiques intégristes de droite tels M. Sarkozy, Fillon, Boutin, etc., cherchant une élection majoritaire aux législatives …

    Probablement que leur logo sera du type :

    « Avec la droite majoritaire au Parlement, l’euthanasie ne passera pas ! Nous bloquerons toutes les lois de légalisation ! Votez pour nous »

    Pourquoi ne promettraient-ils, s’ils étaient élus, l’instauration de papiers officiels permettant aux volontaires de bénéficier de :

    -l’acharnement thérapeutique,

    -la connaissance d’une souffrance « digne » de celle éprouvée par le Christ sur la croix en tant que meilleur moyen d’accéder directement au Paradis

    ? ? ?

    Ainsi, le problème de la mort -comme le Christ- qui hante les homo dits sapiens (Sages !) décrits précédemment, qui leur apparaît être l’équivalent du problème de la quadrature du cercle, serait réglé intelligemment, satisferait tout le monde !

    Il suffirait d’un simple papier à signer concernant une question : « Voulez-vous mourir dans la souffrance comme le Christ et accéder directement au Paradis ? » (Oui / Non) …

    C. Q. F. D. (Oui / Non) ? !

    (Ce texte n’est un supplément au billet : Après la mort, qu’advient-il ? ! Cette question « refoulée » ne conduit-elle pas notre société au suicide ?)

    N. B. 2 N'auriez-vous pas ou n'aurions-nous pas tous intérêt à adhérer à ADMD ?

    N. B. 3 Dans quelques décennies, les personnes qui s’opposeront à l’euthanasie, qui préfèreront laisser les malades traîner le plus longtemps possible, quoique obligées (tellement leurs mascarades, « leur mauvaise foi », leurs fantasmes sortent directement du Moyen-âge : l’époque où l’Eglise, en totale connivence avec la Monarchie, pour mieux rendre taillables et malléables à merci les serfs, avait dû introduire l’idée la « peur de l’enfer éternel » !) d’accepter de ne plus les nourrir et d’attendre que, plus ou moins dans le coma, ils/elles meurent de faim, souffrant ou ne souffrant pas (V. des témoignages, par ex celui de Hervé Pierra, « Six jours pour mourir » LE MONDE du 18.03.08), relèveront de la Justice et seront condamnées pour mauvais traitements …

  • Sarkozy-Boutin, 06/05/12, Une descente aux enfers pour Laurette ! Sinon, une fin à la Cendrillon !

     

    A quoi tient une vie ? ! Encore au 21ième siècle, à une SORCIERE ! ! !

    Voir son visage hideux sur l’écran TV …évoquant celui du bourreau se délectant dans son boulot (Au nom de Dieu, of course) !

    Mais M. Sarkozy semble beaucoup apprécier la Cheffe de l’Inquisition BOUTIN ! ! !

    Il a passé des accords avec elle ! ! ! Il est pieds et poings liés ! ! !

    Si M. Sarkozy est élu, il enverra illico LA MÈRE (quoique ayant une apparence de Père) BOUTIN sur un plateau TV …

    Elle se « sublimera » une seconde fois ! (-V. à la fin la 1ère fois !)

    ELLE RÉCLAMERA SON DÉPART IMMÉDIAT ! AVEC L’APPUI DE GUÉANT ET HORTEFEUX ET AUTRES !

    ********* VOIR LA PÉTITION * (A la fin) *********

    « Laurette, 14 jours majeurs » Libération 04/05/12-

    Reportage Le 19 mai, cette ado congolaise atteindra ses 18 ans. Sans papiers, esclavagisée, ballottée de centre de rétention en foyer, elle risque désormais l’expulsion. Par ANNE DIATKINE

    «Je m’appelle Laurette, j’ai 17 ans. Je préfère garder mon vrai prénom et que tous les détails de ma vie soient véridiques, car mon problème, c’est une histoire d’identité. Je ne sais pas comment mettre la main sur mon extrait de naissance. Je n’arrive pas à prouver que je suis moi. Sans papiers d’identité, pas de titre de séjour possible.»

    Laurette fait partie des 340 mineurs qui ont été emprisonnés dans un centre de rétention administrative - la prison pour étrangers -, en 2011, pratique pour laquelle la France a été condamnée, le 19 janvier dernier par la Cour européenne des droits de l’homme, mais qu’elle n’a pas pour autant suspendue - depuis cette date, une vingtaine de familles, parmi lesquelles 47 enfants, ont été incarcérés.

    Laurette, qui veut parler à visage découvert, hésite cependant beaucoup, de peur d’être «reconnue». C’est un cercle vicieux : il ne faut pas qu’elle soit identifiée, car les seuls papiers qui lui restent en France risquent d’être détruits par la personne qui les a en sa possession, et il faut absolument que son identité soit incontestable pour qu’elle cesse d’être un «fantôme» et qu’elle puisse vivre légalement en France.

    Laurette est fine, jolie, timide, une voix douce. Elle énonce les dates dont elle se souvient précisément, comme autant d’ancrages pour escalader un mur. Son histoire est celle d’une Cendrillon moderne, à qui elle s’est d’ailleurs identifiée lorsqu’un professeur a lu le conte en classe, il y a peu.

    Vue de loin, la vie de Laurette n’est qu’un enchaînement de drames. D’un peu plus près, c’est l’histoire d’une jeune fille qui s’en sort toujours grâce à une ténacité sans limite.

    Laurette est née au Congo, à Kinshasa, ville dont elle ne se souvient pas. «Par exemple, je ne sais pas comment s’appelle l’aéroport de mon pays. Je ne connais pas le nom des monuments. Je sais juste que j’ai grandi à Bandal», quartier populaire. De même, les traces de sa mère se sont estompées. «J’avais 6 ans quand elle est morte. A la fin de sa vie, elle n’entendait pas, elle ne voyait plus.» Comme dans un conte, avant de mourir, sa mère émet un vœu : «Que ma fille ait une vie stable et ne soit jamais une enfant des rues.»

    Deux ans plus tard, son père envoie sa gamine en France accompagnée par une mystérieuse femme. Et la promesse qu’il viendra très vite les rejoindre. Laurette pleure dans l’avion et la femme se fâche. En réalité, c’est parce qu’il est gravement malade, qu’il tente de préparer ainsi l’avenir de sa fille. «Je ne savais pas où était la France. A Kinshasa, j’étais allée à l’école, mais ce n’était pas comme ici, tout le monde était dans la même classe.» Cette femme, que Laurette appelle «maman» jusqu’à ce qu’elle le lui interdise, a un mari français et un fils, Jean-Charles, né le même jour que la jeune fille, un 19 mai. «Mon père y avait vu un signe.»

    Déscolarisée définitivement

    Immergée dans un pays inconnu, avec des inconnus, Laurette est d’abord sidérée par la neige et le froid. Elle attend son père, jusqu’à ce qu’elle apprenne par inadvertance qu’il est mort. Le mari de la femme la regarde «bizarrement». Laurette : «Je sentais quelque chose de mal mais je n’avais pas de mots.» Elle use d’une ellipse pour dire qu’il abuse d’elle : «Il me disait que si j’en parlais, j’irais dans un foyer et que ce serait pire que tout. Tous les soirs, il y avait des attouchements, c’est bien plus tard que j’ai appris que c’était interdit.» Du CP jusqu’au CM2, Laurette est scolarisée avec «deux ans de retard». La belle-mère, face à l’institution scolaire, et chez Prada où elle est manutentionnaire, montre sa «face A», c’est-à-dire des «sourires éclatants» et un certain chic. A la maison, l’enfant sert d’esclave ménagère, c’est «sa face B».

    Quand Ridge naît, ainsi nommé en hommage au personnage homonyme de la série Amour, Gloire, et Beauté, Laurette, en charge du nourrisson, manque l’école de plus en plus souvent. Peu après la rentrée en sixième, la famille quitte Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour Argenteuil (Val-d’Oise), et la belle-mère en profite pour déscolariser définitivement l’adolescente de peur qu’elle ne s’épanche. «C’était bizarre, tout le monde allait à l’école sauf moi. Il y avait un "exotique" en bas de la rue, chez qui je faisais les courses, qui se posait des questions. Quand ma belle-mère rencontrait des copines de classe, elle leur disait que j’étais repartie en Afrique.»

    Le matin du 11 avril 2007, «c’était un mercredi», elle ouvre la porte de l’appartement et s’en va. Elle laisse ses deux frères devant la télé ainsi que l’argent pour les courses, ne prend pas ses papiers rangés dans une boîte à chaussures en haut de l’armoire, et marche. Elle quitte Argenteuil sans avoir prémédité quoi que ce soit. «Mon plus gros regret est que je n’ai même pas dit au revoir à mes frères que j’adorais. Ils étaient ma consolation, mon bonheur. Ils souffraient eux aussi quand je me faisais frapper.» Elle prend un bus jusqu’à Saint-Denis, marche encore, s’arrête devant le premier immeuble où la famille a vécu, dans l’espoir d’y croiser des voisins amis. Elle apprendra plus tard qu’ils ont déménagé. Elle entre dans le hall. Attend. Y dort, hébétée de sa propre liberté.

    S’en suit une «galère» de trois ans. Laurette rencontre Amalia, Jerlise, Arlette, toutes trois Congolaises, qui l’hébergent et la nourrissent à tour de rôle, tolérant ses disparitions et sa méfiance. «Ce qui m’étonne, c’est qu’elles ne m’ont jamais rien demandé en échange. Même pas de faire la vaisselle.»Jerlise tente de la convaincre de se rendre l’Aide sociale à l’enfance (ASE). «Mais je ne voulais pas en entendre parler. J’avais trop peur d’être ramenée chez ma belle-mère.»

    A proximité de la station de RER, la Plaine-Stade-de-France, un homme l’aborde : «Tu n’es plus avec ta famille ? Dans le temps, je te voyais avec ta mère…» Elle lui explique sa situation. «Il m’a dit : "J’arrange ça."» Et négocie un «rapport» contre un extrait de naissance, censé lui permettre de solliciter l’asile politique. «C’était la pire des choses. Mais à l’époque, j’ai pensé que je n’avais pas le choix.»

    C’est ainsi, qu’à 14 ans, Laurette devient Bibiche Massyala, 19 ans. Au guichet de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), «ils ont trouvé que je faisais plus jeune que mon âge, et que je n’avais pas l’air d’une fille qui vient d’arriver en France». La demande d’asile est refusée.Et désormais, Laurette a disparu.

    C’est donc de Bibiche que David, surveillant dans une école à Amiens (Somme), tombe amoureux. Et c’est Bibiche, qui s’installe avec lui, dans le nord de la France. «J’avais peur qu’il me quitte si je lui disais que j’étais Laurette.» Dès lors, débute une quête d’identité. La jeune fille prétexte un besoin de réfléchir pour quitter le domicile. Elle a rencontré Niclette, la trentaine, cinq enfants, qui lui propose de l’héberger provisoirement pour l’aider à régler ses problèmes. «C’est elle, la première, qui m’a expliqué que les attouchements étaient un viol, qu’on n’avait pas le droit en France d’exploiter les enfants, et qu’il fallait absolument que je puisse déposer plainte et demander de l’aide à l’ASE, pour récupérer mon identité.»

    Accompagnée de Niclette, donc, Laurette écume les écoles où elle a été élève afin de rassembler des certificats scolaires. A chaque fois, les directeurs d’école la reconnaissent. Laurette égrène le nom et le lieu des écoles. A Saint-Denis, l’école Marcel-Sembat et le collège Pierre-de-Geyter ; à Argenteuil, l’école Jean-Macé. Il y a aussi à Orléans, le directeur d’un hôtel, monsieur Ferry, qui a hébergé un temps la famille, et pourrait, c’est certain, la reconnaître.

    «Tu n’as rien à faire ici»

    L’ASE demande à Niclette de garder Laurette chez elle le temps qu’une décision de justice la concernant soit prise. «Le 14 septembre 2011, ce n’était pas un bon jour. Je dormais chez David, et la police est venue : j’avais un mois pour quitter le territoire. "Vous êtes bien mademoiselle Bibiche ? - Non, j’ai dit. - Pouvez-vous me suivre ?"» Au commissariat d’Amiens, Laurette sort ses trois certificats de scolarité, qui ne prouvent rien. Elle répète que Bibiche est une invention. Est embarquée au centre de rétention (CRA) de Mesnil-Amelot, à proximité de l’aéroport de Roissy. «On m’avait menottée, j’avais mal, je pleurais tout le temps. Une policière m’a dit : "Je ne connais pas ton histoire, mais sois tranquille. Au centre de rétention, il y a une association qui s’appelle la Cimade. Il faut tout de suite que tu ailles les voir." Et elle a mis un bout de papier dans ma poche où elle avait écrit ce nom. Ça m’a beaucoup touchée.» Au Mesnil-Amelot, Laurette découvre un tout nouveau centre high tech, aussi beau qu’une prison, avec sa vidéo surveillance dans les cellules et partout, ses badges magnétiques pour ouvrir les portes blindées, ses interminables sas de sécurité, ses grillages, ses espaces de promenade avec vue sur les avions, et ses 240 places, dont 40 destinées aux familles avec enfants et nourrissons.

    Laurette est conduite dans sa cellule. «Il faisait froid. On m’a donné une couverture. Pour sortir, pour demander quelque chose, il faut sonner. La porte est verrouillée. Dès qu’on sort, on voit très bien les avions. Toutes les secondes, on les entend, et c’est impossible de ne pas imaginer qu’on va être dedans, très vite. J’avais l’image de mes parents qui me souhaitaient une bonne vie avant de mourir. Je ne me souviens pas d’eux mais leur parole me porte. Je sais bien qu’ils redoutaient que je devienne une enfant des rues. Et qu’ils voulaient une éducation pour moi. Je me répétais : Pourquoi je suis née ? Pourquoi on m’a mise au monde ? Est-ce qu’on m’a mise au monde pour être en prison en France ? Je ne vais quand même pas retourner à Kinshasa. Ça revenait en boucle dans ma tête.» Dans la cellule d’à côté, il y avait un couple avec quatre enfants dont un bébé. «J’ai vu des adultes se battre, hurler, se blesser. C’était horrible.»

    Le lendemain matin, Laurette refuse son petit déjeuner et se précipite, deux heures avant l’ouverture, devant le bureau de la Cimade afin d’y être reçue en premier. Le premier réflexe du bénévole, quand il la voit toute petite qui l’attend assise par terre dans le couloir, est de lui demander son âge. «Dix-sept ans ! Tu n’as rien à faire ici.» Suit un mélange d’allers-retours compliqué entre les salles d’audience et le CRA, et d’espoirs douchés. Un embrouillamini de péripéties certainement laborieuses à lire, mais surtout épouvantables à vivre. En l’espace d’une semaine, Laurette subit trois procès. Le 16 septembre, le juge du tribunal administratif de Melun décide de ne pas la libérer, faute de preuve qu’elle est mineure. De retour au Mesnil-Amelot, Laurette est saisie d’«une présence d’esprit». «Je n’en pouvais plus, j’ai décidé de porter plainte contre ma belle-mère. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, alors que j’étais en prison. J’ai sonné, des policiers sont arrivés. Ils se sont moqués de moi. "Tu veux porter plainte contre nous ?"» Le samedi matin, ils la conduisent chez «leur chef». «Je lui ai tout raconté. Il a été gentil, il m’a dit : "Je te crois, je pense que tu es Laurette et que tu es mineure."» S’en suit un échange de coups de fil et de fax qui aboutissent à ce que le «chef» ordonne la conduite de la jeune fille à la Brigade des mineurs. Où de nouveau, elle est questionnée pendant quatre heures, avant d’être acceptée, en fin d’après-midi, dans un foyer d’urgence.Laurette est-elle sauvée ? «Il y avait une éducatrice super sympa, accueillante, qui m’avait mis un repas de côté, et qui me regardait comme si je revenais de la guerre. Je n’arrivais pas à parler tellement j’étais épuisée. Je n’ai pas eu le temps de toucher au dîner, son portable a sonné : "Il y a un problème. Ce n’est pas Laurette, mais Bibiche qui est en face de vous. Et elle est majeure."» Mystère sur l’interlocuteur mais Laurette lâche ses couverts. De nouveau, une fourgonnette, les menottes, et retour au CRA du Mesnil-Amelot. Le dimanche, c’est au tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) qu’elle est convoquée. Son avocat, qu’elle a rencontré via la Cimade, la rassure. Après le procès, elle retourne en cellule, où elle attend pendant six heures les conclusions. «Là, un policier me dit : «Des gens de RESF [Reporters sans frontières, ndlr] veulent te voir. Tu peux refuser, tu n’es pas forcée d’accepter.» Il insistait pour que je refuse. Je ne savais pas ce qu’était RESF, mais je lui ai dit : «"Je suis seule au monde, si des gens veulent me voir, c’est bien." C’est là que j’ai fait la connaissance de Richard Moyon, qui m’a dit : «On pense que le procureur va faire appel. Est-ce que tu nous autorises à appeler toutes les personnes qui peuvent témoigner que tu es Laurette, 17 ans, à ton prochain procès ?»

    A l’audience de la cour d’appel de Paris, «il y avait vraiment beaucoup de monde». Quand la juge énonce : «Les certificats de scolarité sont bien beaux, mais aucun directeur n’est là pour la reconnaître», le chef d’établissement de l’école Jean-Macé à Argenteuil se lève : «C’est bien la même Laurette. Elle a grandi mais je la reconnais. A l’époque de l’inscription, elle avait deux petits frères.» Laurette sort libre. Et est renvoyée en foyer d’urgence.

    Majeure, donc expulsable

    Aujourd’hui sous tutelle de l’ASE, Laurette vit dans un hôtel à Paris, en attendant une place en foyer. Elle suit des cours de remise à niveau pour primo-arrivants. Elle aimerait être puéricultrice, mais son rêve le plus «fou» serait d’avoir le bac. Un rêve qui pourrait se concrétiser, relève Richard Moyon, qui a remarqué «une écriture étonnante pour une gamine qui a été déscolarisée». Mais le pourra-t-elle ? Dans quelques semaines, elle sera majeure, donc expulsable, puisque ses documents d’identité sont toujours chez sa belle-mère. Jointe au téléphone par Richard Moyon, cette femme a rétorqué : «C’est une usurpation d’identité. Laurette est à côté de moi.» Une nouvelle esclave domestique à qui aurait été attribuée l’identité de Laurette ? C’est possible. La justice des mineurs pourrait demander la perquisition de cet appartement. Les papiers de Laurette resteront-ils éternellement, rangés en haut de l’armoire, dans une boîte à chaussures?

    ******* Pour signer la pétition contre l’enfermement des familles : www.education sansfrontieres.org *******

    Tartuffe vs. Chantal Sébire 14.03.2008

    Tellement indignée que ce matin s’impose à moi la réouverture de ce blog. Comment ne pas réagir en effet aux propos de Mme Boutin sur la demande de Mme Sébire de mourir dans la dignité, alors qu’elle est atteinte de manière irréversible d’une maladie qui la fait souffrir atrocement ? Comment cette catholique bien pensante peut elle faire preuve d’autant d’inhumanité ? Comment peut elle parler d’amour alors qu’elle laisse seule et sans remède face à la souffrance cette femme qui n’en peut plus et qui ne fait qu’exprimer sa liberté la plus stricte, exprimée de façon consciente et soutenue dans sa démarche par sa famille ? La charité, l’amour d’autrui, ce sont des gestes incarnés, Mme Boutin, pas un dogme inscrit dans un livre et appliqué au mépris de l’être humain. Est-ce aimer quelqu’un que de lui enjoindre le martyr ?

    Par AFP

    La ministre du Logement, Christine Boutin, a affirmé jeudi sur RMC être «scandalisée qu'on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu'elle souffre et qu'elle est difforme», au sujet du cas de Chantal Sébire, atteinte d'une maladie incurable, qui demande à la justice le droit de mourir. Réaction indignée vendredi du président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Jean-Luc Romero: «Christine Boutin a tenu hier (jeudi) et dans l'indifférence générale des propos scandaleux sur Chantal Sébire (...) alors qu'elle ne connaît absolument pas (son) dossier médical (...) Oser qualifier Chantal de personne "difforme" est indigne de la part d'un ministre de la République, comme oser prétendre que l'esthétique de Chantal la pousse à demander la mort est aussi scandaleux que mensonger.»

    En conclusion, Jean-Luc Romero «demande que le gouvernement se passe des services de celle qui montre aujourd'hui son vrai visage (...) et qui n'est en fait que la représentante d'une droite méprisante, insensible à la détresse des hommes et des femmes de ce pays et à leur douleur».

    N. B. La sous-papesse et fantasmatique cheffe de L’inquisition « Me Boutin » évoque aussi la Marguerite Duras « toujours plus » inspirée quand elle écrit dans Libération en 1985, un article titré : « Sublime, forcément sublime Christine V. » concernant un meurtre par noyade où pendant un moment, la mère est considérée par un jeune juge Jean-Michel Lambert coupable d’infanticide !

    (Voir sur Internet …Le « 16 octobre 1984 vers 21 h 15, le corps de Grégory Villemin, né le 24 août 1980, est découvert dans la Vologne »… ; le texte de Marguerite Duras publié le 17 juillet 1985 dans le journal Libération et traitant de l'affaire Grégory)

    Xyzabcd