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A propos de la mort dans la dignité et de l’euthanasie en 2011 !

 

* En 2011, en France, les gens qui nous gouvernent  sont encore mentalement ou /et philosophiquement au niveau du serment d’Hippocrate  (~ - 400 av. J.-C.) !

L’euthanasie ou le droit de mourir dans la dignité est toujours interdite !

** Pendant ce temps là, une ministre Me. Boutin hurle dans le Parlement en brandissant une Bible pour s’opposer à l’institution du PACS !

En 2008, elle prend position dans l'affaire « Chantal Sébire » -cette mère de famille atteinte d'une tumeur incurable qui réclamait à la justice le droit de mourir- en se déclarant « scandalisée qu'on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu'elle souffre et qu'elle est difforme » (V. Wikipedia)

 

Me Boutin a été choisie par M. Sarkozy parce que catholique ! De même M. Leonetti qui est à l’origine de la loi sur les soins palliatifs où on laisse le malade mourir en absence de soins pendant des jours ou plus, uniquement pour ne pas déroger à l’application du serment d’Hippocrate ! Pour ne pas participer « activement » à la mort, la donner !

 

Non pas les trois Grâces mais ces 3 inquisiteurs ou bourreaux du 21ème siècle ont trouvé l’astuce jésuite : Il suffit d’attendre que le patient meure par inanition ! N’est-ce pas la tartufferie géniale du 21ème siècle ? !

 

(A peine débarquée du gouvernement, M. Sarkozy lui offre -en décembre 2009- une mission sur « les conséquences sociales de la mondialisation » pour enrichir les propositions du G2030. … Un travail « bidon » avec une rémunération de 9 500 € par mois, qu'elle cumule à une retraite mensuelle de députée et conseillère générale de 8 600 €31. ! ! ! Devant le scandale débusqué par le Canard enchaîné, elle revient à un peu plus de « christianisme » ! ! !  Voir Wikipedia)

 

*** Dans un registre plus général, tous les politiciens s’arcboutent sur la notion de « croissance » ! Ils en sont restés à Euclide  et sa géométrie (~ - 325, - 265 av. J.-C.) avec ses droites abstraites croissant indéfiniment dans la continuité !

Il faut que le PIB, que le pays, soient « toujours plus » en « croissance » !

 

**** Si nous nous servions efficacement du néocortex (analytique, intelligent, réservé à l’homo sapiens) nous comprendrions facilement que tout est « cyclique », que la vie est donc à aménager au mieux dans ce cadre (Nous serions environ 80 milliards d’individus si nous ne disparaissions pas de la Terre) !

 

Mais c’est le cerveau limbique ou mammalien ou des émotions qui nous gouverne le plus souvent ! Il procède par analogie, est en quête du bien être et des plaisirs basiques …comme les mammifères ! ! !

A décharge, on sait depuis 2005 que notre génome diffère d’environ 1 % de celui du chimpanzé !

Il serait stupide de trop exiger de sortes de « bonobos boostés »  axés sur le plaisir de la chair ou du sexe !

V. par ex. la désastreuse aventure sexuelle de M. Dominique Strauss-Kahn (qui s’apprêtait à se présenter à l’élection présidentielle de 2012) qui n’a pas su maîtriser les pulsions  du cerveau des émotions.

 

Si M. Sarkozy est réélu président de la République en 2012, l’euthanasie demeurera confisquée pendant 5 ans !

Si M. Hollande (Le représentant de la gauche) prenait la suite, la plupart des responsables du PS étant des catholiques ayant fréquenté des établissements scolaires religieux, soucieux de ne pas froisser les chrétiens, probablement qu’ils demeureraient dans l’expectative, attendraient que des incidents, des révoltes, avant de réagir.

Personnellement, j’ai écrit aux députés en place ou candidats que je ne voterai pas pour des bourreaux potentiels …

C. Q. F. D. (Oui / Non) ? !

Commentaires

  • Bonjour,
    Bien d'accord avec vos réflexions.
    Il est grand temps que nos dirigeants tiennent compte de la volonté de 94 % d'entre nous, mais les 6% restants ont beaucoup de pouvoir et veulent imposer leurs volontés et leurs croyances aux autres.
    D'accord aussi sur le fait que si la gauche gagne en 2012, ce ne soit pas gagné pour autant ! Axel Kahn, farouche opposant à l'euthanasie est de gauche et d'autres comme lui voudront à tout prix que rien ne change.
    Il faut que tout le monde se mobilise et EXIGE que la loi Léonetti soit modifiée et revotée suivant le modèle des lois qui sont en vigueur au Benelux. Point de dérives dans ces pays qui ont légalisé l'euthanasie depuis 2002 pour la Belgique et les Pays-Bas et 2009 pour le Luxembourg.
    Les soins palliatifs, oui pour ceux qui veulent y aller mais non pour ceux qui n'en veulent pas et veulent partir rapidement et selon les critères de dignité qu'ils se sont fixés.
    Chacun est libre de ses choix sa vie durant, je ne vois pas pourquoi ces choix devraient être confiés à d'autres qu'à soi-même au moment ultime de sa vie, c'est un abus de pouvoir !
    Pensons à tous nos mobiliser derrière le Dr Bonnemaison qui a eu l'humanité d'aider des patients en fin de vie à mourir vite et bien. Si une loi sur l'euthanasie était votée en France, ce médecin ne se retrouverait pas dans la situation dramatique dans laquelle il se trouve à cause des frilosités de nos dirigeants qui ne veulent pas froisser l'église !

  • En complément, un témoignage publié par l'Express.

    Euthanasie: "J'ai aidé ma femme à mourir"
    Par Delphine Saubaber, publié le 19/11/2011 à 10:32, mis à jour à 10:33

    Un homme raconte à LEXPRESS comment il a aidé sa femme à mourir.
    REUTERS/Michael Kooren

    C'est un homme de 85 ans tout en pudeur.
    En mars dernier, bravant la loi française sur l'euthanasie, Monsieur M. a permis à son épouse, Blanche, atteinte d'un cancer en phase terminale, d'en finir.

    L'Express a recueilli son témoignage exceptionnel.

    Quand, de sa main tremblante de vieil homme, il lui a tendu le verre pour qu'elle le porte à ses lèvres, il pleurait comme un enfant.
    En la regardant se redresser péniblement, il a murmuré: "Tu te rends compte ce que tu me fais faire, mon amour?" Ce furent ses derniers mots à Blanche, dans la chambre aux rideaux tirés. "Mon amour."

    En soixante ans de mariage, une vie l'un pour l'autre, lui, publicitaire, elle, fonctionnaire dans un organisme international, c'était la première fois qu'ils se quittaient.

    Ce 9 mars, jour de soleil froid, le ciel de Paris étincelait. Elle, dans la pénombre, sur son lit, recrachée par l'hôpital après un mois de soins, faisait la morte sans l'être tout à fait.
    "Elle n'avait presque plus de corps, 40 kilos, peut-être, souffle Jacques, assis sur le canapé du salon.
    Elle ne pouvait plus manger, se lever.
    Il n'y avait plus que sa tête qui marchait, jusqu'au bout.

    Encore un jour avant sa mort, devant la télé, elle répondait à Questions pour un champion mieux que les candidats."

    C'est idiot, quand l'hôpital l'a relâchée, en février, Jacques a pensé que les choses iraient mieux. "Trois jours avant la sortie, ils m'avaient dit: "On va pouvoir vous la rendre."

    C'est tout. Et, quand on sort de l'hôpital, c'est qu'on est sur la bonne voie, non ?" sourit-il faiblement.

    Blanche y avait été admise en urgence un mois plus tôt, en janvier. Le couple revenait tout juste des Etats-Unis, où il était allé rendre visite à l'un de ses fils. Fatiguée, déjà, elle avait marché une dernière fois sur le fil des petits bonheurs en famille, mamie gâteau, joueuse.

    En rentrant, assaillie de douleur, elle ne pouvait plus poser un pied par terre.

    Le cancer du poumon, diagnostiqué deux ans plus tôt et enrayé par des chimiothérapies successives, avait décidé de faire son nid dans tous ses vaisseaux.

    Au retour de l'hôpital, donc, en février, Jacques a appelé la cancérologue pour reprendre rendez-vous. Il n'y aura plus de rendez-vous, a gentiment répondu la cancérologue. C'est comme ça qu'il a compris.

    Le vieil homme a raccroché comme un funambule, au milieu de son salon aux teintes pastel.

    Il est allé voir Blanche dans la chambre. Elle dormait. Ses 84 ans et ses cheveux gris n'avaient pas altéré l'épure de son visage, empli d'ombres, ni la transparence de sa peau.

    Blanche...
    Rien ni personne ne lui avait jamais dicté ses actes...
    Elle avait adhéré à l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) vingt ans auparavant, comme lui. Ils l'avaient fait ensemble. Ils ont toujours tout fait ensemble. Les voyages, les brocantes, les bric-à-brac, pour farfouiller, dénicher la gravure de leurs rêves, eux qui aimaient les lignes simples, calmes, ciselées.

    A 20 ans, elle avait ressuscité son existence
    Il l'avait rencontrée à 20 ans, à l'âge où l'on embrasse la vie, où lui s'était retrouvé "seul au monde", fils unique de deux déportés disparus dans les fumées d'Auschwitz.

    Blanche a ressuscité son existence.
    Ils se sont mariés en 1950. Elle lui a donné cinq beaux enfants, ils ont eu douze petits-enfants.
    Et, maintenant, elle était là, au bord de la tombe, dans cette chambre décorée de dessins de Venise où ils avaient dormi, côte à côte, plus de trente ans.

    Elle attendait.
    Elle attendait, dans la fadeur immobile et obsessionnelle des jours qui se suivent, avec ce regard bleu clair, aigu, de celle qui ne veut pas se laisser surprendre.
    L'infirmière arrivait à 8 heures le matin. Blanche levait les bras pour être déshabillée, lavée, rhabillée, elle avalait, quand elle le pouvait, sa purée Blédina.
    On la mettait dans le fauteuil roulant.
    La nuit, elle allumait la lumière pour appeler Jacques, qui dormait dans la chambre d'à côté.
    Il n'avait pas voulu de garde de nuit.
    Alors, dans le noir, elle allumait une fois, deux fois, trois fois.
    Et elle attendait, les mains posées sur les draps à regarder devant elle. Elle attendait de ne plus attendre.

    Jacques le savait.
    Il a fait venir le médecin traitant, et il lui a demandé, à demi-mot : "Est-il bien nécessaire de prolonger, docteur...?"

    Le docteur a répondu, en termes clairs: hors de question de pratiquer une euthanasie.

    Il a prescrit de la morphine, pour atténuer les souffrances qui traversaient le corps de Blanche, des hanches à l'estomac, et du Rivotril, pour l'endormir.

    C'est ce qu'on appelle la sédation palliative, autorisée par la loi Leonetti (1).

    "Elle devenait vaseuse, ça pouvait durer des semaines...", soupire Jacques.

    C'était une décision épouvantable. Mais il fallait la prendre...

    Alors, un matin, environ dix jours après son retour de l'hôpital, Blanche a appelé son mari.

    Et, les yeux grands ouverts, elle a articulé: "Je veux que tu appelles l'ADMD."

    C'était le nom de code. Le signal.

    "Je m'y attendais, même si j'ai retardé le moment d'appeler, dit-il, les yeux rivés au tapis.
    Je devais appeler l'ADMD non pas pour qu'elle aide ma femme à mourir, cette association ne sert pas à ça, mais pour me donner une adresse en Suisse, où, là, on pourrait sans doute nous aider..."

    "Ce sera irréversible, en êtes-vous bien consciente ?"
    Pendant une semaine, Jacques tourne autour de son téléphone. Il n'en parle à personne. Pendant une semaine, Blanche lui demande: "Tu as appelé l'ADMD?" La camisole de ce corps usé le met au désespoir, autant que son choix: "C'était une décision épouvantable. Mais il fallait la prendre..."

    Il finit donc par appeler, et par rencontrer une déléguée de l'ADMD, qui lui donne l'adresse d'associations en Suisse et en Belgique.

    Mais Blanche n'est plus transportable.

    Alors Jacques demande l'impossible...

    *** De fil en aiguille, d'appel en appel, il réussit à se procurer une fiole de pentobarbital de sodium. ***Le produit qu'on utilise, en France, pour piquer les chiens dans les cliniques vétérinaires et, en Suisse et en Belgique, pour aider les gens à mourir dans le cadre du "suicide assisté", sur prescription du médecin et sur la base d'un dossier médical étayé. Avec un accompagnateur formé, et à condition, surtout, que la personne soit capable elle-même de formuler la demande de mourir et de prendre le produit.

    Mais Jacques ne se sent pas le courage de rester seul face au vertige.
    Comment aider sa femme à se tuer ?
    Un ami l'aide alors à trouver un généraliste compatissant, qui vient et revient voir Blanche, pour s'assurer de sa volonté.
    La première fois, de son lit, elle lui serre la main: "Aidez-moi, s'il vous plaît, je veux partir."

    Lui, chaque fois, lui murmure: "Je vous donnerai un produit qui vous endormira. C'est bien ce que vous voulez, mourir? - Oui. - Ce sera irréversible, en êtes-vous bien consciente? - Oui." Blanche a toujours répondu : "Oui", "oui", "oui."

    "Chérie, on a pris rendez-vous..." C'est comme ça que Jacques le lui a dit.

    9 mars, 21 heures. "L'infirmière à domicile partait à 19 heures, il ne fallait aucun témoin..., se souvient-il, en enfonçant ses mains dans le canapé.

    C'est compliqué d'avoir l'impression de transgresser la loi, alors qu'on ne veut que le bien de la personne qu'on aime..."

    C'est compliqué de se lever en sachant que sa femme va mourir ce soir-là.

    Jacques est resté de longues heures dans leur chambre.

    Moments sans paroles, chuchotis avec elle, si pâle, si lucide.

    Vers 19 h 30, le médecin est arrivé. Ils se sont assis à côté d'elle, sur le lit.
    Les enfants de Jacques et Blanche, qui ne se sont pas opposés au choix de leur mère, n'ont pas voulu y assister.

    Le médecin a reposé la question à Blanche. "Vous savez pourquoi je suis là... Etes-vous d'accord ?" "Oui", a-t-elle encore répondu d'une voix si basse qu'elle semblait déjà appartenir au silence, tout en regardant Jacques.

    Le médecin a mélangé la potion amère à de l'eau.

    Il a suffi de 4 grammes, au lieu de 10 pour une personne normale.

    Blanche a avalé le liquide à petites gorgées.

    Ses traits se sont détendus, ses deux yeux se sont fermés, son souffle s'est éteint.

    ****** Etre obligé d'aller chercher du produit pour piquer les chiens!

    Brutalement, instinctivement, Jacques s'est précipité, en larmes, sur le lit pour s'allonger à côté d'elle, comme pour retenir sa tiédeur qu'il cherche encore, huit mois plus tard, en froissant les draps de ses mains quand il se réveille au creux de la nuit.

    Le lendemain matin, il a appelé le médecin habituel, qui a signé le certificat, sans poser de question.

    Le secret n'a jamais quitté le noyau familial.

    Seuls les enfants savent.
    Parce que ce "geste d'amour" n'appartient qu'à leur père. Parce que c'est illégal.

    En France, on est contre la mort douce, chez soi, s'étrangle-t-il, colère rentrée.

    "On préfère laisser mourir une personne sur deux à l'hôpital, seule la plupart du temps, mais en règle avec la loi!

    ****** Être obligé d'aller chercher du produit pour piquer les chiens!

    Mais pourquoi un texte ne laisse-t-il pas la possibilité de choisir à ceux qui le veulent et qui, comme moi, ne croient pas en Dieu?" (Ndlr, Dieu ou pas Dieu, telle n'est pas la question ! Les imposteurs papes et autres pontifes de la dite Église ont toujours manipulé les textes de la Bible selon leurs souhaits ! Par ex., au Moyen-Âge, ils ont mis à la mode l'idée de l'enfer éternel dans la souffrance pour mieux rendre taillables et malléables à merci les serfs ou les paysans !)

    Pour ses enfants, il a d'ailleurs écrit sa volonté: "Si ma situation physique le nécessite, je veux que l'on recoure à une euthanasie." Avec ou sans loi. Comme la femme qu'il aimait.

    (1) Votée en 2005, la loi Leonetti interdit de donner délibérément la mort à autrui, mais instaure un droit au "laisser mourir", proscrivant l'acharnement thérapeutique.

    Le malade, s'il est en état, peut demander la limitation ou l'arrêt du traitement.
    Sinon, le médecin prend la décision après avoir recherché quelle pouvait être la volonté du patient, consulté la famille ou un proche et respecté une procédure collégiale.

  • remarque sur axel kahn et d'autres: non pas opposés à l'euthanasie, qu'ils pratiquent et ont pratiqué quelques fois, alors que c'était "nécessaire" par compassion, mais opposés à une loi qui rendrait les citoyens maitres de leur vie, donc de leur mort! ne pas confondre!
    ils ne sont pas opposés à l'euthanasie mais à notre liberté!
    axel kahn dit être opposé au suicide assisté et en même temps, en pas avoir digérer le suicide de son père... serait-ce lié?
    un pouvoir sur nos vies que les médecins ont pris par la loi, par l'admiration, qui tient de la foi, de certains clients, science déifiée... et qu'ils n'aiment pas voir remis en cause...
    une peur de la mort, plus forte chez eux que chez d'autres, qui ont motivé leur choix de métier, à une époque où les médecins ont cru nous empêcher de mourir? (avec le soi-disant progrès!)

  • Quand allons nous respecter notre liberté de mourir au moment ou nous le souhaitons
    Les deux criteres essentiels sont le fait d être e condamné par la medecine et le fait de souffrir beaucoup
    Pourquoi ne pas faire un petit service a cote des soins palliatifs ou ceux qui voudraient mourir plus vite puissent le faire sans dependre des blouses blanches qui ne doivent pas decider a notre place du moment de notre mort
    C'est touit de même simple et clair et il est normal de respecter notre liberté

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