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souffrance - Page 5

  • Les élections législatives de 2012 vont-elles discréditer la Droite qui se prétend catholique ? ! Ou vont-elles nous rapprocher de l’enfer ? !

     

    Depuis 2005, les dits catholiques vivent dans le « péché » ou « la mauvaise foi absolue » !

    On a prouvé (ou confirmé) en 2005 que la Bible n’était pas divine mais seulement une œuvre littéraire formidable, exceptionnelle, un vrai chef-d’œuvre.

    Comme ce résultat a été enterré dans un silence assourdissant, il est évident que la plupart des gens ne comprennent pas de quoi on parle !

    Eh oui ! Les chrétiens ont préféré réduire le statut de leur Dieu, puisque d’après la Genèse Ch. 9.6 « L’homme a été créé à l’image de Dieu », à celui de « bonobo boosté » plutôt que d’admettre que la Bible n’est pas d’essence divine !

    Tout le monde devrait savoir maintenant (Sauf refoulement total) que le génome de l’homo dit sapiens diffère de celui du chimpanzé d’environ 1 % !

    Si l’homo dit sapiens était comme le laisse entendre le mot latin : « sage », il aurait profité de l’occasion pour mettre enfin les pendules à l’heure, se redéfinir, ne plus tenter de se prendre pour ce qu’il n’a jamais été, repartir d’un meilleur pied …

    Mais c’est un être « fractal » c. à d. enclin à la répétitivité, à l’absence d’évolution, donc fixé et caduc.

    Ceci explique en partie qu’ils ont pu se laissé piéger en 2007 par une personne qui,  quelques semaines avant le scrutin présidentiel a déclaré lors d’un entretien avec M. Onfray (Un philosophe à la mode) « Je n'ai jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate : Connais-toi toi-même ». (Ceci se traduit par : C’est DIEU qui guide les humains. Il suffit de bien écouter ses messages, c. à d. de suivre son instinct, ses pulsions, ses intuitions !)

    Est-il possible qu’en 2012, la Droite, qui a tout de même perdu son panache ou son petit Napoléon, gagne les législatives ? ? ?

    *LA REPONSE ARRIVERA LE 17 JUIN SOIR … LEUR GAIN EVENTUEL SERAIT DEUX FOIS DOMMAGEABLE ! BIEN PLUS GRAVE QU’EN 2007 !

    Si pour le moment rien ne s’est déclenché, dans le mois à venir la crise de l’euro et de l’Europe va envahir toutes les places des marchés !

    Et ce ne sera qu’un début !

    La RÉALITÉ CONCRÈTE et INCONTOURNABLE !

    On vient d’apprendre que l’Espagne a été abaissée au BBB !

    Des tas d’articles commentent notre futur proche et l’effondrement programmé !

    (Des exemples : Le chaos mondial : les vrais défis qui nous attendent - notre ...

    www.notre-planete.info/.../actu_3388_defis_devel...

    Le bilan de Rio: un désastre (Voir http://www.journaldelenvironnement.net/)

    Le 06 juin 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg

    Malgré les efforts internationaux, le monde s'oriente vers des crises écologiques sans précédent(notre-planete.info)07 juin 2012)

    *Quelque soit le gouvernement en place, la crise va oblitérer le fonctionnement normal des services publics (Justice, éducation, santé, etc.).

    Faute d’argent :

    -Les hôpitaux ne pourront plus faire face.

    -Des bilans montrent que si actuellement l’espérance de vie augmente toujours, l’état de bonne santé diminue. Voir sur Internet :Retraites : l’espérance de vie des plus pauvres est-elle en train de reculer ?Par Rachel Knaebel (7 juin 2012) http://www.bastamag.net/

    Etc. !

    ** L’homo dit sapiens ne peut-il pas avoir le droit au 21ième siècle de partir dans la dignité et sans souffrance inutile, c. à d. sans agoniser chez lui en attendant qu’une place dans un centre de soins palliatifs soit libre (Ils seront toujours plus en nombre insuffisant et déficients faute de crédits …).

    Dans ces structures spéciales, selon les praticien(ne)s plus ou moins intégristes, jésuites (Tel le spécialiste et expert en la matière recruté spécifiquement : M. Leonetti ! ! !) :

    -tout se termine au bout d’un certain nombre de jours ou semaines totalement stupides ;

    -la souffrance plus ou moins supportable y  est entretenue par ex. sous la  perfusion d’un liquide contenant de la morphine ;

    -THE HAPPY END  emprunte la forme d’une sédation pendant, de nouveau, plusieurs jours, via (par ex.) une injection plus importante de morphine devant abréger la vie !

    *** Tout ce jeu stérile est organisé par des béni oui oui se raccrochant désespérément à ce  bouquin !

    (ON NE LE RAPPELLE JAMAIS ASSEZ, QUOIQU’IL SOIT SOUVENT IMPOSSIBLE DE FAIRE BOIRE UN ÂNE QUI N’A PAS SOIF » … !)

    ******* La preuve plus que par 9, ou du plus blanc que blanc, comme dirait Coluche, existe : ils ont jusqu’alors préféré que leur Dieu ressemble à  un bonobo boosté (Ce que nous sommes puisque tout est sexe : v. Freud, v. DSK, v. les 75 000 viols déclarés chaque année en France, v. la mort d’une femme tous les 2 ou 3 jours suite à des violences conjugales, etc.!) plutôt que d’admettre que la Bible n’est qu’une une saga formidable, une création de littéraires (avant la lettre) très intuitifs et inspirés… DE LA FOLIE PURE !

    A noter qu’est actuellement visible à Paris le spécimen le plus médiatique du moment : La sous-papesse Me Boutin connue encore comme :

    -la cheffe de l’Inquisition du 21ième siècle  condamnant aux enfers sur un plateau TV Me Chantal Sébire …,  

    -la bombe atomique télévisée,

    -la Dame 9500 euros,

    -l’excitée du Parlement s’agitant, la Bible à la main, contre le PACS,

    -le/la mi-ange mi-bête aimant vivre chez elle nue (V. Internet) : « À la maison, dans l'eau, ma philosophie c'est zéro vêtement. J'aime être nue, libre de mes mouvements. C'est mon côté direct. Et ça évite de se faire tailler des costards ! », dit-elle, interrogée par Frédéric Ferrer » … !

    Xyzabcd !

    Vous pourrez savoir ce qui attend les futures mourant(e)s dans les cinq ans à venir le 20 juin soir !

     

    N. B.  Dans la série Religion…,

    Selon le Canard Enchainé, N. Sarkozy aurait avoué à M. Hollande que le courrier adressé à F. Hollande après le 06 Mai avait été passé à la « broyeuse » lors de la cérémonie de passation des pouvoirs du 15 Mai.

    D’où l’explication du « Service minimum » de M. Hollande sur le perron de l’Élysée lors du départ de Sarkozy !

    Formidable, cette attitude chrétienne, généreuse, ouverte sur le prochain !

    Me Boutin aurait certainement réagi aussi sympathiquement !

    En plus, ce scénario ne permet-il pas un raccourci saisissant avec celui du « Casse-toi, pov‘con »

     

     

     

     

     

  • Pourquoi adhérer à ADMD ? (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité)

     

    Un conseil vital (qui vaut ce qu’il vaut), particulièrement en vieillissant et en fin de vie ….

    Une de mes copines vient de décéder dans un Centre de soins palliatifs (D’un cancer du pancréas …)

    Avec son accord, je l’avais inscrite à ADMD (26 euros ! V. Internet) de manière qu’elle puisse communiquer aux praticiens(nes) un papier officiel explicitant son souhait de partir « dignement », c. à d. sans souffrances inutiles uniquement provoquées par l’acharnement thérapeutique stupide ….

    Adhérent(e) à l’ADMD, dans tous les cas :

    1) le personnel soignant :

    -est alors averti des désirs du ou de la patient(e) ou de l’impatient(e),

    -sait (que son état de conscience soit ou ne soit pas victime du virus que véhiculent allègrement des personnes comme M. Sarkozy, Fillon, Me Boutin, et autres) que la famille ne viendra pas l’accuser de déni de soins !

    Dit autrement, il est avisé que le ou la malade a atteint un niveau de maturité suffisant :

    -pour s’affranchir des règles de l’Eglise, celle qui a été capable d’organiser avec la bénédiction de papes infaillibles, pendant des siècles, les Inquisitions et les tortures en France et (plus longtemps) en Espagne ;

    -pour ne pas rêver ou/et fantasmer de mourir en agonisant comme le Christ sur la croix dans la perspective d’accéder directement au Paradis.

    2) L’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la ... dignité)

    est représentée dans ces centres par un médecin qui, si l’acharnement est manifeste, peut intervenir en dialoguant avec ses collègues ave l’intention de leur faire prendre plus conscience de leur rôle de bourreau du 21ième siècle …

    (Tout se réduit ici à un problème de conscience et d’inconscience !)

    … … …

    Elle n’a pas trop souffert. Les deux derniers jours, elle a surtout dormi …

    Il est clair que, par ex., selon la quantité de morphine injectée, la souffrance variera et le départ sera avancé ou retardé.

     

    N. B. 1 Une suggestion aux catholiques intégristes de droite tels M. Sarkozy, Fillon, Boutin, etc., cherchant une élection majoritaire aux législatives …

    Probablement que leur logo sera du type :

    « Avec la droite majoritaire au Parlement, l’euthanasie ne passera pas ! Nous bloquerons toutes les lois de légalisation ! Votez pour nous »

    Pourquoi ne promettraient-ils, s’ils étaient élus, l’instauration de papiers officiels permettant aux volontaires de bénéficier de :

    -l’acharnement thérapeutique,

    -la connaissance d’une souffrance « digne » de celle éprouvée par le Christ sur la croix en tant que meilleur moyen d’accéder directement au Paradis

    ? ? ?

    Ainsi, le problème de la mort -comme le Christ- qui hante les homo dits sapiens (Sages !) décrits précédemment, qui leur apparaît être l’équivalent du problème de la quadrature du cercle, serait réglé intelligemment, satisferait tout le monde !

    Il suffirait d’un simple papier à signer concernant une question : « Voulez-vous mourir dans la souffrance comme le Christ et accéder directement au Paradis ? » (Oui / Non) …

    C. Q. F. D. (Oui / Non) ? !

    (Ce texte n’est un supplément au billet : Après la mort, qu’advient-il ? ! Cette question « refoulée » ne conduit-elle pas notre société au suicide ?)

    N. B. 2 N'auriez-vous pas ou n'aurions-nous pas tous intérêt à adhérer à ADMD ?

    N. B. 3 Dans quelques décennies, les personnes qui s’opposeront à l’euthanasie, qui préfèreront laisser les malades traîner le plus longtemps possible, quoique obligées (tellement leurs mascarades, « leur mauvaise foi », leurs fantasmes sortent directement du Moyen-âge : l’époque où l’Eglise, en totale connivence avec la Monarchie, pour mieux rendre taillables et malléables à merci les serfs, avait dû introduire l’idée la « peur de l’enfer éternel » !) d’accepter de ne plus les nourrir et d’attendre que, plus ou moins dans le coma, ils/elles meurent de faim, souffrant ou ne souffrant pas (V. des témoignages, par ex celui de Hervé Pierra, « Six jours pour mourir » LE MONDE du 18.03.08), relèveront de la Justice et seront condamnées pour mauvais traitements …

  • Des tas de raisons de voter Sarkozy et contre l’euthanasie !

     

     

    Personnel débordé, patients négligés : à Poissy, l’hôpital « part en sucette »

    Ramses Kefi | Journaliste SOS 02/05/2012 à 12h52   RUE 89

     


    ImprimerVictime d’une logique de réduction des coûts – encore plus criante en banlieue – voulue par la loi Bachelot, cet hôpital des Yvelines « fait flipper ».

     

    Mariam, 26 ans, jure qu’elle pourrait « balancer » des dizaines d’histoires sur l’hôpital de Poissy (Yvelines). Si elle était « friquée », elle ne mettrait pas les pieds dans « cette cour des Miracles ». Qu’elle irait se faire soigner à la clinique, « pour échapper à la descente aux enfers du public ».

    Elle raconte les cinq heures passées avec son père, en janvier dernier, aux urgences de Poissy :

    « C’est un vieillard. Le pauvre grelottait. On avait mis son lit près des toilettes, parce qu’il n’y avait plus de place. L’odeur, le froid étaient insupportables.

    On ne lui avait donné qu’un drap pour se couvrir. J’ai demandé des couvertures, on m’a dit qu’il y en avait pas. J’ai demandé d’autres draps, on m’a dit la même chose. J’ai gueulé, puis je me suis rendu compte que tout le monde s’en foutait. Cela paraissait presque normal. Cet hosto fait flipper. »

    « Une ambiance de mauvais polar »

    En 1997, l’hôpital de Poissy a fusionné avec celui de la ville voisine de Saint-Germain-en-Laye, formant l’une des structures hospitalières les plus importantes d’Ile-de-France : environ 4 000 personnes employées, 1 200 lits, pour un bassin de population de plus de 600 000 habitants. L’une des plus mal gérées et des plus tourmentées aussi. La première préoccupation des personnes rencontrées est d’éviter à tout prix cet établissement.

    En plus des énormes dettes et du déficit de l’établissement, un rapport de la Direction départementale des affaires sanitaires sociales (DDASS) a mis en lumière, en 2009, des malversations et des irrégularités dans l’attribution de marchés publics. Le point de départ de plusieurs enquêtes et d’un long feuilleton.

    Directeurs évincés, procédures judiciaires qui traînent, soupçons autour de politiciens locaux et, récemment, projet de déménagement de l’établissement dans la commune voisine de Chambourcy mis en suspens.

    Début 2011, Le Point décrivait un hôpital où « l’intérêt du patient passe en second », Le Parisien « une ambiance de mauvais polar » et « un gâchis ».

    « En sortant, tu ne sais pas si tu as été bien soigné »

    Le mot « gâchis » reviendra plusieurs fois dans la bouche de Mariam, qui ne veut cependant pas accabler le personnel dans son témoignage :

    « En regardant les aides-soignants, les infirmières et les médecins, on comprend qu’ils n’y peuvent pas grand-chose. Tu y entres et en sortant, tu ne sais même pas si tu as été bien soigné. »

    Lucile Cranney, infirmière et membre du syndicat SUD de l’hôpital, confirme : « Cet hôpital part en sucette. »

    Sur les urgences de Poissy, régulièrement pointées du doigt par les usagers, elle dira qu’elles sont à l’image de l’établissement :

    « Les locaux des urgences ne sont même plus adaptés puisqu’avec la fermeture pour raison économique de celles de Saint-Germain-en-Laye la nuit et les week-ends, nous devons tout assumer. Sans moyens humains et économiques supplémentaires. »

    Khadija, 52 ans, habite « dans le coin » depuis 1984. Opérée du pied en 2010, puis de la hanche en 2011, elle soupire :

    « Les médecins n’ont même plus le temps de communiquer, ni de vous expliquer correctement, car une seule chose les obsède : vous réexpédier chez vous par tous les moyens, parfois sans diagnostic.

    J’ai connu cet hôpital dans les années 80 et 90. Je peux dire sans trop m’avancer que les conditions pour les patients étaient meilleures. »

    Absentéisme et dépression chez le personnel

    Le récit de Florent, 29 ans, originaire de la commune voisine d’Achères, est le même. A quelques mots près :

    « C’était un week-end en début d’année. J’avais chopé la mononucléose. J’étais à bout. Je l’ai appris par mon médecin traitant le lundi, qui ne m’a pas cru quand je lui ai dit qu’à Poissy, le samedi soir, ils m’avaient prescrit du Doliprane et du repos.

    Le médecin qui m’a ausculté là-bas était plus crevé que moi. Il n’avait qu’une envie : que je dégage. »

    « Le personnel qui a des diplômes et qui peut se vendre ailleurs s’enfuit, sans vraiment être remplacé », glisse Lucile Cranney. La fuite du personnel, des compétences, mais pas seulement :

    « La politique du chiffre à court terme, c’est plus de contractuels, plus de CDD. Parmi les médecins aux urgences, beaucoup ne sont que vacataires. Le taux d’absentéisme est important, celui de dépression aussi. Les rapports avec la nouvelle direction sont très compliqués. [...]

    On a oublié les desseins premiers de l’hôpital. C’est devenu une entreprise comme une autre. On parle de santé là ! »

    « Les économies ne se font jamais au détriment des usagers »

    Si le nouveau directeur de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, Yves Bloch, reconnaît une baisse du « personnel non qualifié », il refuse néanmoins de lier le malaise des patients et du personnel à la situation économique de l’établissement :

    « Tous les établissements doivent faire avec le budget serré, mais les économies ne se font jamais au détriment des usagers. Il est clair néanmoins que nous ne travaillons pas dans les conditions matérielles que nous voudrions, bien que notre ambition soit d’être toujours au niveau. »

    Il se projette vers 2014 et l’ouverture, hypothétique, d’un nouveau bâtiment, plus grand, plus adapté pour accueillir les urgences de Poissy. Dit que dans certains cas, l’urgentiste est dans l’impossibilité d’établir un diagnostic clair, « parce que les choses mettent parfois plusieurs jours à être visibles ». Qu’’il reçoit, parfois, des lettres de remerciements.

    Supprimer la loi Bachelot

    Je lui fais part de certains témoignages. Celui de Mariam notamment. L’histoire des couvertures :

    « Je ne nie pas les difficultés et m’en excuse d’ailleurs auprès des patients. [...]

    Sans remettre en cause les réclamations, il est vrai aussi que lorsque que quelqu’un vient aux urgences, il s’attend – et c’est humain – que l’on s’occupe de lui tout de suite. Il voit tout négativement, parce que son état l’y encourage. »

    En septembre 2011, un collectif regroupant usagers, personnel de l’hôpital et associations s’est formé pour la défense de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain. Il milite, entre autres, pour la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Saint-Germain-en-Laye et la suppression de la loi Hôpital, patients, santé et territoires de 2008, promulguée pour ramener l’hôpital public à l’équilibre budgétaire.

    « Demain, il n’y aura peut-être plus d’hôpital public »

    Fabienne Lauret, retraitée et membre du collectif, dénonce une volonté « très claire » de sacrifier « le public au profit du privé » et de booster l’activité des cliniques :

    « On met en concurrence les hôpitaux et on privatise les services les plus rentables de l’hôpital public. On ne prend ni en compte les besoins de la population, ni ceux du personnel.

    On est dans une logique de réduction des coûts complètement aveugle, décidée arbitrairement, sans aucune concertation. »

    Dans Le Courrier des Yvelines du 7 décembre 2011, les mots de Christian Lehmann, écrivain et médecin généraliste à Poissy, étaient plus durs :

    « Il est peut-être déjà trop tard. Demain, il n’y aura plus de médecine tournée vers l’individu, plus de médecine générale, plus d’hôpital public. Vous serez soignés comme vous avez été vaccinés contre H1N1. Un mélange d’étatisme et d’incompétence. »

    Banlieues : « Nous sommes au bord de la catastrophe sanitaire »

    Joselyne Rousseau et Josselyne Buruchian | Présidentes de l’Association des Professionnels Libéraux de Santé de Pierrefitte et de Stains


    Présidentes de l’Association des professionnels libéraux de santé de Pierrefitte et de Stains (Seine-Saint-Denis), nous dénonçons depuis douze ans les problèmes d’insécurité que rencontrent les praticiens de santé de proximité de ces villes. Ces violences, commises par des mineurs, souvent armés, aggravent de façon considérable la désertification médicale et para-médicale de nos communes, mettant en péril l’équilibre déjà précaire de la santé de proximité sur ce territoire.

    En 2011, ces deux communes ont perdu 10% de leurs professionnels de santé. Avec un médecin libéral pour 3 000 habitants (la moyenne étant de 1/1000), Pierrefitte est reconnue comme un véritable « désert médical ».

    Nous, professionnels de santé, sommes incontournables :

    • dans le maintien à domicile de patients présentant des pathologies complexes et des personnes âgées ou en fin de vie ;
    • dans l’alerte sur la résurgence de maladies graves (tuberculose, saturnisme) ou d’éventuelles épidémies locales ;
    • à l’heure où les urgences des hôpitaux sont engorgées, nous assurons un rôle de premier recours dans les situations sensibles et constituons de ce fait un facteur important de cohésion sociale.

    Les politiques se renvoient la balle

    Depuis novembre 2009, nous ne cessons d’interpeller les pouvoirs publics sur notre rôle sanitaire et social. En vain.

    En avril 2011, nous avons rencontré le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui nous a assuré que la désertification médicale n’était pas une fatalité et qu’il avait besoin que nous restions. Mais en dehors de ces bonnes paroles rien d’effectif n’a été entrepris.

    En juin 2011, nous avons rencontré le directeur de l’Agence régionale de santé, Claude Evin qui, hormis la création de maisons médicales ne nous propose rien de concret.

    En désespoir de cause, en janvier 2012, nous avons une nouvelle fois écrit au président Sarkozy... qui nous a renvoyés à Xavier Bertrand... qui nous a dirigés vers Claude Evin. La boucle est bouclée !

    Finalement, nous avons rencontré le 7 mars dernier, la conseillère technique de Xavier Bertrand. Que nous propose-t-on ? Encore et toujours des maisons pluridisciplinaires qui ne sont ni une solution rapide à mettre en place, ni une solution aux agressions. Cela ne résoudra en rien le problème des visites à domicile.

    Enfin elle nous a clairement annoncé que si nous ne voulions plus assurer notre mission, nous étions libres de partir. D’ailleurs, d’autres professionnels de santé étrangers n’hésiteraient pas à venir dans nos banlieues, nous dit-on. Expérience déjà tentée, or les dits professionnels ne sont pas restés pour autant sur leur lieu d’exercice.

    Parallèlement, nous avons contacté Jean-Marie Le Guen, responsable des questions de santé au Parti socialiste, qui nous a dirigés vers un responsable de son parti. Vérification faite ce responsable n’est pas connu en France !

    Lutter contre l’insécurité et la désertification

    Où se situe l’égalité dans l’accès aux soins tant demandée par tous les candidats politiques ? En douze ans, nous avons obtenu un carnet de sécurité, un numéro dédié à dix chiffres, un référent santé au commissariat que les professionnels de santé avertissent en cas d’agression.

    Tout cela est loin d’être efficient, notamment en prévention des agressions. Ce que nous réclamons :

    Pour assurer notre sécurité :

    • un numéro dédié à quatre chiffres ;
    • la mise en place de bips de sécurité en cas de danger ou d’agression ;
    • une vidéosurveillance à des points stratégiques afin de créer un maillage ;
    • un meilleur éclairage de nos communes (certaines rues sont de vrais « coupe-gorge »).

    Pour lutter contre la désertification :

    • des mesures fiscales pour maintenir le maigre tissu de proximité de santé libéral existant sur le territoire ;
    • la reconnaissance de nos agressions en accident de travail…

    Que deviendra dans un très proche avenir cette population laissée à l’abandon une fois que le tissu libéral de proximité aura définitivement disparu en raison de l’indifférence générale de nos « irresponsables politiques » ?

    Nos limites sont largement atteintes : il y a urgence ! L’hémorragie de professionnels de santé ne sera plus rattrapable ! Nous sommes au bord de la catastrophe sanitaire !

    Xyzabcd !